BRIAND Félix, Clovis

BRIAND Félix, Clovis // Naissance : 16-7-1905 à Lanrelas (Côtes-du-Nord) ; Domicile : La Lande-de-Goult Orne () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ; 25-5-1945 à Dachau (Allemagne) ; Décédé

Félix naît dans une famille modeste de Lanrelas dans les Côtes-du-Nord. Son père, Désiré Briand, est journalier agricole et sa mère, Augustine Lecoq est occupée au ménage. Il se marie en 1936 avec Louise Leplat et s’installe au cœur de la forêt d’Écouves à la Lande-de-Goult, où sa femme, Louise Leplat est née en 1916. Quatre filles naissent de leur union. Bûcheron et ouvrier agricole, Félix Briand est domicilié avec sa famille à La Perdrière, un hameau du village.

Le 28 juin 1944, alors qu’il est employé au service d’Almire Préel  à la ferme voisine des Riaux située sur la commune de Boucé (Orne), il est arrêté par la Gestapo et l’implacable Bernard Jardin, auxiliaire français de la police allemande. Il avait été informé que la ferme servait de refuge et de dépôt d’armes à un groupe de résistants affiliés à l’OCM. À leur arrivée, ils surprennent une dizaine de membres du maquis de Francheville (Orne) qui sont passés par les armes après avoir été torturés. Arrêté sur les lieux comme otage, Félix Briand est interné à Alençon aux côtés de Simone Panthou , Denise Toutain , Almire Préel et Henri Lechoux .

Il est ensuite transféré le 3 août 1944 au Frontstalag 122 de Compiègne dans l’Oise (mle 46 767). Le 17 août, il est conduit en forêt de Rethondes où un train attend les déportés au passage à niveau du Vieux Moulin. Le lendemain, il est déporté au KL de Buchenwald (mle 78 492) dans un convoi de 1 255 détenus. Arrivé le 21 août, Félix Briand est placé en quarantaine pendant douze jours au « Petit camp » puis affecté après octobre 1944 au Kommando de Gandersheim dans lequel les détenus travaillent dans une usine d’aviation Heinkel. Le 4 avril 1945, il est évacué à pied jusqu'à la gare de Bitterfeld où les déportés sont entassés dans des wagons à bestiaux et convoyés à Dachau. Il est libéré au camp par les troupes américaines le 29 avril 1945. Alors qu’il est dans un état très critique, il est admis le 19 mai dans l’hôpital américain d’évacuation 127th de Dachau mais décède six jours plus tard des conséquences d’une malnutrition sévère comme l’indique son certificat de décès.

Il est inhumé à la nécropole nationale du Struthof à Natzweiler (Bas-Rhin). Son nom est gravé sur le monument aux morts de La Lande-de-Goult.

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P718470 ; AD22 : 5MiEC1963 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; asso-buchenwald-dora.com, memorialgenweb.org

Sébastien Beuchet