
Photo : AP S.Gautier
PREEL Almire, Auguste, Léon
Né le 26 juin 1879 à Ménil-Scelleur (Orne) ; domicilié à La Lande-de-Goult (Orne) ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; décédé le 3 septembre 1944 à Buchenwald.
PREEL Almire, Auguste, Léon // Naissance : 26-6-1879 à Ménil-Scelleur (Orne) ; Domicile : La Lande-de-Goult Orne () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à ; 3-9-1944 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé
Fils de Louis, Alphonse Préel, cultivateur et de Marie, Eugénie Seurin, occupée au ménage, Almire Préel déclare la profession de domestique lorsqu’il est appelé au service militaire en 1899 et incorporé comme canonnier servant dans le 34e Régiment d’artillerie. Le 15 février 1904, il épouse Rosalie Plessis à Boucé (Orne) et s’installe à Chahains (Orne). Deux enfants naissent de leur union : Marcel en 1906 et Henri l’année suivante. En 1912, la famille s’installe à Boucé au lieu-dit les Riaux.
En août 1914, Almire Préel est mobilisé au 44e Régiment d’artillerie et rejoint le front. En avril 1915, il est versé dans le « service auxiliaire » et intègre une section d’infirmiers peu après. En août 1916, il est envoyé en Orient avant son rapatriement en septembre 1917. Il est finalement démobilisé en mars 1919.
En 1939, le couple réside au lieu-dit la Perdrière à La Lande-de-Goult, petite commune
ornaise jouxtant celle de Boucé et située en lisière de forêt d’Écouves. En juin 1944,
Almire Préel rejoint officiellement le groupe OCM de Francheville. Sa ferme située
aux Riaux à Boucé sert de refuge et de dépôt d’armes à un groupe de maquisards affiliés
au mouvement. Le 28 juin 1944, Bernard Jardin, chef des auxiliaires français de la
police allemande dans l’Orne, est informé sur dénonciation que la ferme abrite un
dépôt d’armes. À leur arrivée sur les lieux, ils surprennent une dizaine de membres
du maquis de Francheville (Orne) occupés aux foins. Après avoir été torturés, ils
sont exécutés un à un et leurs corps sont jetés dans une soue à cochons. Arrêté sur
les lieux comme otage, l’employé d’Almire Préel, Félix Briand
est interné à Alençon aux côtés de son patron, de Simone Panthou
arrêtée le matin même à Fleuré (Orne) et de Denise Pierre
, d’Adrien Bossé
et d’Henri Lechoux
interpellés aux Riaux.
Le 8 août 1944, Almire Préel est transféré au Frontstalag 122 de Compiègne dans l’Oise (mle 47 500). Le 17 août, il est conduit en forêt de Rethondes où un train attend les déportés au passage à niveau du Vieux Moulin. Le lendemain, il est déporté au KL de Buchenwald (mle 78 512) dans un convoi de 1 255 détenus. Âgé de 65 ans à son arrivée au camp, il ne résiste pas longtemps aux terribles conditions d’internement et décède quelques jours plus tard le 3 septembre.
Le nom d’Almire Préel figure sur le monument commémoratif érigé aux Riaux sur les lieux même du supplice des maquisards exécutés le 28 juin 1944 et sur une plaque située dans l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Boucé.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21 P 651069 : AD 61 : 3NUMECEC271/3E2_271_6, R1122 ; memorialgenweb.org
Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 26-6-1879
- Ménil-Scelleur, Orne
- La Lande-de-Goult, Orne
- 28-6-1944
- La Lande-de-Goult, Orne
- Alençon, Orne
- Compiègne, Oise (47500)
- Buchenwald (78512)
- 3-9-1944
- Buchenwald, Allemagne




