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BRIET Henri, Jean, Marie

Photo : ONaCVG

BRIET Henri, Jean, Marie

Né le 11 décembre 1920 à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 1er septembre 1941 à Karlsruhe ; rescapé.

BRIET Henri, Jean, Marie // Naissance : 11-12-1920 à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 1-9-1941 à  ;  ; Rescapé Honnef Allemagne

Célibataire, Henri Briet est étudiant et réside à Rouen, 133 rue de la Grosse Horloge, chez sa mère qui est comptable, avec son frère Claude âgé de 17 ans et sa sœur de 13 ans. Mais, alors que les Allemands occupent la Normandie depuis quelques semaines, le jeune homme ne se résout pas à la défaite et décide avec quelques camarades de rejoindre le général de Gaulle.

Après avoir franchi la ligne de démarcation avec des camarades rouennais pour rejoindre l’Angleterre en passant par l’Espagne, il est arrêté à Limoges le 12 septembre 1940 par la police spéciale. Son frère Claude, Bernard Perrin Lien interneet Pierre Furet Lien interne sont aussi arrêtés. En fait, le groupe a été dénoncé à Rouen à la police française et à la Feldkommandantur par Georges Furet, pour retrouver son fils Pierre. Henri Briet est ramené à Rouen et rapidement libéré. En mars 1941, il est acquitté par le Tribunal militaire allemand. Mais il est à nouveau arrêté le 28 mai 1941 à Rouen, pour des actions résistantes. Il est incarcéré au Palais de Justice et condamné à mort le 22 juillet 1941 par le Tribunal de la Feldkommandantur 517, pour aide à l’ennemi, ainsi que ses compagnons. Claude Briet est condamné à 10 ans de travaux forcés. L’intervention rapide du maire de Rouen, Maurice Poissant Lien interne, auprès de la Kommandantur, avec le soutien du préfet, permet de sauver les jeunes gens. Le dossier est transmis au Commandement militaire allemand en France qui accorde la grâce. Le 4 août 1941 sa peine est commuée en 4 ans de travaux forcés qui doivent être exécutés en Allemagne, sous la responsabilité du procureur de Köln. Celle de Claude Briet est ramenée à 2 ans de prison. La demande de sursis faite par les autorités françaises en 1943 est ajournée par les Allemands.

De la prison de Fresnes où il est transféré, probablement le 25 août 1941, Henri Briet est conduit à la gare de l’Est à Paris, le 1er septembre 1941, pour être déporté à Karlsruhe dont la prison sert de centre de transit. Il est d’abord affecté à la prison d’exécution des peines de travaux forcés de Rheinbach d’où il écrit une lettre, puis le 6 janvier 1942 à celle de Siegburg où il est détenu jusqu’en 1945. L’armée américaine libère cette prison et le jeune homme recouvre la liberté à Honnef, à une vingtaine de kilomètres de la prison, le 5 mai 1945, peut-être lors d’une marche d’évacuation.

Il est rapatrié le 28 mai par le centre d’Hirson (Aisne).

Henri Briet est décédé le 3 juin 1976 à Saint-Pierre à La Réunion.

Sources : SHD-Caen : 21P717742 ; AD76 : 51W411, 54W5444/13615 ; EC (Neufchâtel-en-Bray) ; M. Poissant, Rouen captive, p. 149-151

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 11-12-1920
  • Neufchâtel-en-Bray, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 28-5-1941
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Fresnes, Seine
  3. PERR
1-9-1941, I.013
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
  3. Siegburg
Rescapé
  • 5-5-1945
  • Honnef, Allemagne
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