
Photo : SHD-Caen
BRINDEL René, Paul, Georges
Né le 31 juillet 1923 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen ; déporté le 28 octobre 1943 à Buchenwald ; rescapé.
BRINDEL René, Paul, Georges // Naissance : 31-7-1923 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 28-10-1943 à ; ; Rescapé Langenstein Allemagne
René Brindel est le fils de Gaston Brindel et d’ArmentineAvenne, respectivement, mécanicien et ouvrière de filature. Quant lui, à l’âge adulte, il exerce la profession de mécanicien de machines à écrire dans une entreprise rouennaise. Célibataire, il habite chez ses parents, 12 rue du Petit-Quevilly à Rouen.
Dès 1940, il multiplie les actes de résistance civile, sabotant des fils téléphoniques,
dégradant des véhicules allemands. Il raconte dans son témoigne êtrepasséen zone libre
avec le projet de gagner l’Afrique du Nord et l’Angleterre. Mais, finalement en mai
1941, il s’engage dans l’armée d’armistice à Châteauroux (Indre). Démobilisé en novembre
1942, après l’invasion de la zone Sud par l’armée allemande, le jeune homme rentre
à Rouen et aurait fait du renseignement pour un réseau de la forêt de la Londe, sans
que ses dires puissent être authentifiées par d’autres sources. En mars 1943, il est
convoqué au STO et part travailler en vertu de la loi du 16 février 1943 du gouvernement
de Vichy. Mais il s’évade du camp de travail d’Osnabrück en Basse-Saxe et rentre chez
ses parents en avril 1943. Devenu réfractaire, il rejoint le 1er juin 1943 l’Organisation Civile et Militaire, section de Rouen, contacté par Gaston
Villion qui devient son chef de groupe. Il est nommé « chef de main » par Pierre Claise,
le chef départemental. Il dactylographie et diffuse des tracts antiallemands, fait
du transport d’armes et sert d’agent de liaison à Francis Fagot
.
Il est arrêté le 27 juin 1943 à son domicile par la Gestapo, avec son père qui serarelâché en août. Incarcéré à Rouen, au Palais de justice,
puis à la prison Bonne-Nouvelle, le jeune résistant est transféré lee 24 septembre
1943 dans le secteur allemand du camp de rassemblement de Compiègne (mle 18 784),
à Royallieu, avec André Marie
, Émile Taillepied
et René Fromont.
De Compiègne, il est déporté le 28 octobre 1943 dans un convoi de 936 hommes vers le KL Buchenwald où il arrive le 30 octobre (mle30 966). Il travaille d’abord à la carrière de granite où les conditions d’existence sont effroyables. Déténu de l’opérationMeerschaum qui prévoit la déportation des ennemis du Reich afin qu’ils travaillent à l’effort de guerre du pays, René Brindel est affecté en décembre 1943 au KommandoMibau Hall 4 pour faire du montage électrique pour la firme Siemens. Une pleurésie le conduit au Revier de février à avril 1944. Après le bombardement de l’usine, en août 1944, il est envoyé le 12 septembre 1944 au Kommando d’Halberstadt où il travaille pour la firme d’avions Junker. Le 22 février 1945, il est affecté au Kommando de Langenstein pour aménager une usine souterraine. Il réussit à se soustraire à l’évacuation du camp le 11 avril 1945 et ainsi aux marches de la mort.
Il est libéré le 13 avril 1945 par l’armée américaine et conduit à la caserne d’Halberstadt transformée en hôpital. Puis il est rapatrié le 6 mai 1945. Après un court séjour à l’hôtel Lutetia à Paris, centre d’accueil des déportés, il rentre le 8 mai 1945 à Rouen. Il se marie en décembre 1945 avec Lucienne Pottier.
Il est décédé le 19 décembre 2001 à Saint-Pierre-de-Varengeville (Seine-Inférieure). Ses mémoires sont publiées à titre posthume en 2021.
Sources : Arolsen; SHD-Caen : 21P717832 ; AD76 : 3868W15 ; EC (St-Pierre-de-Varengeville) ; R. Brindel, S. Edde, Matricule 30 966, 2021
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 31-7-1923
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 27-6-1943
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (18784)
- Buchenwald (30966)
- Halberstadt (30966)
- Langenstein (30966)
- 13-4-1945
- Langenstein, Allemagne




