
BRUTELLE Georges, Albert
Né le 20 novembre 1922 à Paris 13e ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; rescapé.
BRUTELLE Georges, Albert // Naissance : 20-11-1922 à Paris (Seine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à ; ; Rescapé Buchenwald Allemagne
En mai 1940, Georges Brutelle est élève-maître à l’École Normale de Rouen. Il habite
95 rue St Julien. Il est aux Jeunesses socialistes. Résister est une évidence. Dès
juillet, il mobilise un petit groupe d’étudiants dont Yves Boulongne
et diffuse de modestes tracts. Avec des socialistes, il monte un premier comité de
libération, embryon de Libération-Nord dans le département. En janvier 1941, il fonde
le journal Jaurès. Il s’investit aussi dans le nord du département et la Somme. Le rapprochement avec
les communistes tourne court car il s’oppose à l’action directe. Il rompt alors avec
le Front national. En 1942, il passe à la clandestinité, obtient de faux papiers,
au nom de « Bellec », par le secrétaire de mairie de Criel, puis le commissaire de
police de Rouen, ce qui lui permet d’échapper au STO. En 1943, il organise l’aide
aux réfractaires en cambriolant des mairies et des bureaux de tabac. À cette époque,
son groupe est implanté à Dieppe, Criel-sur-Mer, Baromesnil.
En avril 1943, il entre dans le groupe départemental de Libération-Nord, et notamment
ses groupes de choc. Son pseudonyme est alors « Charles ». Ses chefs, Raoul Leprettre
et Jean Capdeville, le chargent des questions militaires. Pour se procurer des armes,
il prend contact avec René Chapelle, chef FTP du nord du département, et Gaston Suet,
organisateur de parachutages. D’abord responsable de la rive gauche de Rouen, il devient
ensuite chef départemental. Conscient de l’importance du renseignement, il intègre
aussi le réseau Cohors Asturies, dirigé par Césaire Levillain
, secondé par Suzanne Savale
. Il contribue aussi à la mise en place des Comités de libération.
Il est arrêté le 17 décembre 1943 à Rouen, devant Noma (Monoprix) par le SD, dénoncé par un agent de l’OCM avec qui Libé-Nord travaille pour organiser l’Armée secrète en Normandie. Il est incarcéré à Rouen, les 17-18 décembre 1943, à Auteuil, les 18-19 décembre, à Fresnes jusqu’au 18 juillet 1944. Puis, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (mle 46 332). Le 17 août 1944, il est déporté par le dernier convoi partant du camp de transit et entre dans le KL Buchenwald (mle 78 772) ; quatre jours plus tard, après un voyage particulièrement éprouvant.
Il prend part à la résistance intérieure du camp avant sa libération, le 11 avril 1945. Il est rapatrié le 2 juin 1945 par le centre d’accueil des déportés à l’hôtel Lutetia, à Paris.
Cofondateur de la FNDIR, il est décédé le 4 février 2001 à Mougins (Alpes-Maritimes).
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P719061 ; SHD-Vincennes, GR16P95622 ; AD76 : FRAD076_09AV014, 3868W56 ; maitron.fr, francaislibres.net
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 20-11-1922
- Paris, Seine
- Rouen, Seine-Inférieure
- 17-12-1943
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Auteuil, Oise
- Fresnes, Seine
- Compiègne, Oise (46332)
- Buchenwald (78772)
- 11-4-1945
- Buchenwald, Allemagne




