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CHETLER Ruhla, dite Kettler Rose

Photo : resistance60.fr

CHETLER Ruhla, dite Kettler Rose

Née en 1899 à Brăila (Roumanie) ; domiciliée à Rouen (Seine-Inférieure) ; déportée le 14 septembre 1942 à Auschwitz ; assassinée.

CHETLER Ruhla, dite Kettler Rose // Naissance : 28-11-1899 à Braïla (Roumanie) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 14-9-1942 à  ;  ; Assassinée

Née à une date incertaine, peut-être le 28 novembre, Rose Chetler, parfois nommée Kettler, a passé sa prime enfance en Roumanie, mais elle est née de parents polonais qui émigrent en France en 1901 ou 1902, avec elle et ses sœurs Beli/Berthe Lien interne et Viche/Victoria Lien interne. La famille, qui réside d’abord à Paris où elle s’agrandit avec trois autres enfants, s’établit à Rouen en 1910. Rose est célibataire mais elle a un fils, Max né hors mariage en 1925 dans la capitale normande. Recensée avec lui comme Juive en octobre 1940, elle réside à cette époque 40 rue de Crosne et est employée de commerce.

Refoulée de Seine-Inférieure vers un département de l’intérieur sur ordre de la Kreiskommandantur de Rouen notifié en mai 1942, elle s’installe à Formerie dans l’Oise, non loin de la frontière départementale. Elle y occupe une chambre dans une maison bourgeoise près de la gare où logent aussi d’autres Juifs expulsés de l’agglomération rouennaise, Jacques Lien interne et Mathilde Cohen Lien interne. Elle fait les marchés de la région avec eux, ainsi qu’avec Fanny Rubinsztajn Lien interne et Beila Gerszt Lien interne.

Rose Kettler est arrêtée dans la rafle de Juifs étrangers organisée du 18 au 21 juillet 1942 en Picardie dans le sillage de celle du Vel’ d’Hiv’, au cours de l’opération « Vent printanier ». Conduite au centre de rassemblement de Laon (Aisne) puis au camp de transit de Drancy, elle est déportée dans le convoi no 32 du 14 septembre 1942 à Auschwitz. Elle y est sélectionnée pour le travail forcé et deux rescapés rouennais attestent après la guerre l’avoir encore vue en vie à Birkenau en 1943. C’est en juin de cette année-là qu’elle y aurait été assassinée, selon l’arrêté du Journal Officiel lui conférant la mention « Morte en déportation ». Son fils Max, apprenti maréchal-ferrant caché par une famille du Pays de Caux, échappe à la Shoah bien qu’il ait été recherché.

La stèle des morts en déportation de la synagogue de Rouen honore la mémoire des trois sœurs (« Melles Kettler »). Le nom de « Rose Kettler » est aussi gravé sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris, ainsi que sur la stèle de la déportation à Formerie.

Sources : SHD-Caen : 21P 468 746 ; AD76 : 3352W2, 22W/Z11667, 40W113 ; Mercier Francis, « Formerie, des Juifs en sursis », in L’Oise dans la Seconde Guerre mondiale, 2007, p. 57-67 ; ressources.memorialdelashoah.org ; itinerairesdememoire.com (première rafle de Picardie) ; legifrance.gouv.fr

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déportée
  • 28-11-1899
  • Braïla, Roumanie
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 12-6-1942
  • La Formerie, Oise
  1. Drancy, Seine
14-9-1942, K32
  1. Auschwitz
Assassinée
  • Auschwitz, Pologne
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