De Venise, le 5 Mars 1689.
Le 2 de ce mois, on receut des lettres de l’armée, qui contenoient que la santé du
Doge
estoit tellement diminüée par ses indispositions et par son application continüelle aux affaires, qu’il y avoit peu d’apparence qu’il pût soûtenir les fatigues de la Campagne prochaine. Le Sénatnomma dés le lendemain, le Procurateur Girolamo Cornaro, présentement Général en Dalmatie, pour succéder au
Doge
, en qualité de Provéditeur Général extraordinaire des armes de la République. On n’a aucun avis de Constantinople, sinon qu’on y faisoit quelques préparatifs de guerre, et que l’Ambassadeur de France n’en estoit pas party depuis que
le Grand Seigneur
est à Andrinople.