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CORROËNNE René, Jules

Né le 21 mars 1905 à Malakoff (Seine) ; domicilié à Paris (13e) ; exécuté le 7 juillet 1944 à Saint-Gilles (Manche).

CORROËNNE René, Jules // Naissance : 21-3-1905 à Malakoff (Seine) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Exécuté le 7-7-1944 à Saint-Gilles (Manche) ; Décédé

René Corroënne vit avec sa femme Yvonne Lien interne à Paris (13e), 75 boulevard Kellermann. Le couple n’a pas d’enfant. René travaille pour la Société d'études pour liaisons téléphoniques et télégraphiques à longue distance (SELT) dont le siège est 51/53 rue de l'Amiral Mouchez à Paris (13e), en qualité de dessinateur à l'usine d'Arcueil (Seine). Yvonne Lien interne est sans profession. En novembre 1942, René Corroënne est requis pour travailler à Berlin chez Siemens & Halske. Il quitte Paris le 20 novembre pour rejoindre son poste. René Corroënne obtient une permission en septembre 1943 mais décide de ne pas repartir. Il se réfugie alors avec sa femme à Saint-Gilles, près de Saint-Lô, où ils sont accueillis par Louis et Augustine Lhotellier au lieu-dit Le Mesnil.

En juin 1944, René Corroënne construit un poste émetteur-récepteur avec des pièces ramenées par sa femme lors d’un déplacement à Paris. Avec les membres de la famille Eude, qui habitent une ferme voisine, il collecte des informations sur les forces allemandes qui sont communiquées aux Alliés grâce à ce poste. Au début de juillet, notamment, le petit groupe de résistants indique à l’artillerie alliée stationnée à La Meauffe, près de Pont-Hébert, l’emplacement précis d’une batterie lourde allemande située dans un champ à proximité du hameau. Celle-ci est entièrement détruite peu après leur message.

Le 6 juillet 1944, dans l’après-midi, une douzaine de soldats de la DCA allemande font irruption dans la ferme de la famille Eude. Ils cherchent des armes cachées et procèdent à une perquisition au cours de laquelle il découvre le poste radio. Ils arrêtent sur-le-champ toutes les personnes présentes sur les lieux : quatre membres de la famille Eude, René Lien interne, le père, et ses enfants Maurice Lien interne, Renée Lien interne et Lucien qui parvient ensuite à s’échapper, René Corroënne et sa épouse Yvonne Lien interne, un réfugié italien, Roger Possème (non identifié), et Roger Lemosquet Lien interne.

Placés sous bonne garde durant la nuit, ils comparaissent le lendemain devant un conseil de guerre allemand siégeant dans la ferme. René Corroënne est reconnu coupable de fabrication de poste émetteur et d’espionnage. Condamné à mort, il est aussitôt passé par les armes. Tous les autres, dont sa femme, sont condamnés comme complices à des peines de travaux forcés. Ils sont déportés dans des prisons en Allemagne.

Le nom de René Corroënne est gravé sur le monument aux morts de Saint-Gilles ainsi que sur celui érigé à Saint-Lô pour les victimes du nazisme du département de la Manche.

Sources : SHD-Caen : 21P438566, 21P438567 ; Fichier M. Boivin ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Exécuté
  • 21-3-1905
  • Malakoff, Seine
  • Paris, Seine
  • Saint-Gilles, Manche
  • 6-7-1944
  • Saint-Gilles, Manche
  1. Saint-Gilles, Manche
Décédé
  • 7-7-1944
  • Saint-Gilles, Manche
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