Télécharger le XML
MAITRE Yvonne, Raymonde, Marie, Josèphe

Photo : SHD-Caen

MAITRE Yvonne, Raymonde, Marie, Josèphe

Née le 30 mai 1902 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) ; domiciliée à Paris (13e) ; arrêtée à Saint-Gilles (Manche) ; déportée le 31 juillet à Metz ; rescapée.

MAITRE Yvonne, Raymonde, Marie, Josèphe // Naissance : 30-5-1902 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Déportée le 31-8-1944 à  ;  ; Rescapé Kiel-Hassee Allemagnee

Le 1er février 1930, Yvonne Maitre épouse René Corroënne Lien interne à la mairie de Nogent-sur-Marne (Seine). Le couple n’a pas d’enfant et vit 75 boulevard Kellermann à Paris (13e). René Corroënne est requis en novembre 1942 pour travailler à Berlin. En septembre 1943, il bénéficie d’une permission et se réfugie dans la Manche, à Saint-Gilles. Sa femme Yvonne l’y rejoint. Début juin 1944, celle-ci entreprend d’aller chercher à Paris des pièces utiles à la fabrication d’un poste émetteur par son mari. Revenue par le dernier train de Saint-Lazare le 5 juin 1944, elle effectue à pied le trajet depuis Evreux pour regagner le foyer des époux Lhotellier qui les hébergent, au lieu-dit Le Mesnil.

Grâce à ce poste, René Corroënne et les membres de la famille Eude, qui habitent une ferme voisine, communiquent aux Alliés les informations qu’ils collectent sur les troupes engagées par l’armée allemande. Mais le 6 juillet, alors que les combat font rage depuis un mois en Normandie, une douzaine de soldats de la DCA allemande installée à proximité du village investissent la ferme de la famille Eude. L’une de leurs pièces d’artillerie venant d’être anéantie par un tir ennemi, probablement sur les indications transmises par René Corroënne Lien interne et ses camarades, ils traquent les résistants se cachant parmi la population. Au cours de la fouille de la ferme, les soldats découvrent le poste radio et procèdent aussitôt à l’arrestation des personnes présentes sur les lieux : le fermier René Eude Lien interne et ses enfants, Renée Lien interne, Maurice Lien interne et Lucien qui parvient ensuite à s’enfuir, Yvonne Corroënne et son mari René Lien interne, Roger Possème, un réfugié italien (non identifié), et Roger Lemosquet Lien interne.

Le lendemain, ils passent devant un conseil de guerre siégeant dans la ferme de la famille Eude. Yvonne Corroënne est condamnée à cinq ans de travaux forcés pour complicité de fabrication de poste émetteur et d’espionnage. Le jour même, elle est conduite à la prison de Mortain dans le Sud-Manche, tandis que son mari, condamné à mort, est fusillé sur place. Le 28 juillet 1944, elle est transférée à la caserne de La Pépinière à Paris avant d’être déportée, trois jours plus tard, à Metz où elle reste jusqu’au 31 août. Après un passage par Luxembourg et Trier, elle entre le 15 septembre 1944 à la prison d’Allendorf, dans la Hesse. En novembre, après une détention d’une semaine à la prison de Hamburg, elle est internée à l’Arbeitserziehungslager (AEL) de Kiel-Hassee (mle 678). Le 3 mai 1945, Yvonne Corroënne est libérée à Kiel par les Anglais. Elle est rapatriée en France le 1er juin 1945 par le centre d’accueil de Mézières.

Elle s’éteint le 18 juillet 1975 à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques), à l’âge de 73 ans.

Sources : SHD-Caen : FN, 21P731074 ; deces.matchid.io

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déportée
  • 30-5-1902
  • Saint-Malo, Ille-et-Vilaine
  • Paris, Seine
  • Saint-Gilles, Manche
  • 6-7-1944
  • Saint-Gilles, Manche
  1. Saint-Gilles, Manche
  2. Mortain, Manche
  3. Paris, Caserne de la Pépinière, Seine
  4. Metz, Moselle
31-8-1944, I.253
  1. Luxembourg
  2. Trier
  3. Allendorf
  4. Hamburg
  5. Kiel, Hassee (678)
Rescapée
  • 3-5-1945
  • Kiel-Hassee, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation