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LEMOSQUET Roger, Georges, Théophile

Photo : ONaCVG

LEMOSQUET Roger, Georges, Théophile

Né le 22 janvier 1919 à Saint-Lô (Manche) ; domicilié à Saint-Lô ; déporté le 23 juillet 1944 à Woippy ; rescapé.

LEMOSQUET Roger, Georges, Théophile // Naissance : 22-1-1919 à Saint-Lô (Manche) ; Domicile : Saint-Ebromond-de-Bonfossé Manche () ; Repression : Déporté le 2-8-1944 à  ;  ; Rescapé Sachsenhausen Allemagne

Comptable de formation, Roger Lemosquet s’engage à l’âge de 18 ans dans la marine comme matelot timonier. Démobilisé en octobre 1941, il rentre chez ses parents à la cité de la Falaise à Saint-Lô où il trouve un emploi aux contributions directes. Il le quitte précipitamment quelques mois plus tard pour échapper à un départ pour le STO en Allemagne. Roger Lemosquet trouve refuge chez M. Leconte, fermier à Saint-Ebremond-de-Bonfossé, un village au-sud de Saint-Lô. Il travaille sur l’exploitation agricole tout en aidant la Résistance en fournissant notamment des renseignements sur la position des Allemands.

Le 6 juillet 1944, pendant la bataille des Haies, Roger Lemosquet se trouve chez la famille Eude au lieu-dit L’Aubrillière à Saint-Gilles lorsque qu’une douzaine de soldats allemands dont les batteries viennent d’être anéanties par des tirs alliés font irruption dans la cour de la ferme. La fouille approfondie des lieux conduit à la découverte d’un poste émetteur. Les militaires arrêtent sur-le-champ toutes les personnes présentes : les membres de la famille Eude, René Lien interne, le père, et ses enfants Maurice Lien interne, Renée Lien interne et Lucien, René Corroënne Lien interne et sa femme Yvonne Lien interne réfugiés dans une ferme voisine, Roger Possème, un déserteur italien (non identifié) et Roger Lemosquet.

Fouillés, interrogés une partie de la nuit, les prisonniers sont placés sous étroite surveillance. Le lendemain, un tribunal de guerre se réunit dans la ferme occupée pour les juger. Si Lucien Eude parvient à s’enfuir avant ce simulacre de procès, Roger Lemosquet et ses camarades sont condamnés à mort pour « espionnage » avant que leur peine ne soit commuée en détention à perpétuité, à l’exception de René Corroënne Lien interne qui est exécuté le jour même. Le 10 juillet, ils sont tous conduits au château de Saint-Jean-du-Corail où ils sont emprisonnés pendant une semaine. Le 17 juillet, ils sont transférés à Alençon puis, le 22 juillet à la caserne de La Pépinière à Paris.

Le lendemain, Roger Lemosquet quitte avec ses camarades la gare de l’Est pour le camp de Woippy, près de Metz. Le 2 août 1944, il arrive au camp de la Gestapo de Neue Bremm à Saarbrücken. Après un mois de « dressage », Roger Lemosquet est transféré en compagnie de Maurice Lien interne et René Eude Lien interne au camp de Sachsenhausen où il est enregistré le 4 septembre sous le matricule 97 070. Il y est libéré le 22 avril 1945 par l’armée soviétique avant d’être rapatrié, le 26 juin, par le Lutetia à Paris.

Roger Lemosquet est décédé le 28 août 1972 à Léhon (Côtes-d’Armor), à l’âge de 53 ans.

Sources : SHD-Caen : 21P561353 ; fichier M. Boivin ; deces.matchid.io

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 22-1-1919
  • Saint-Lô, Manche
  • Saint-Ebromond-de-Bonfossé, Manche
  • 6-7-1944
  • Saint-Gilles, Manche
  1. Saint-Gilles, Ferme occupée par les troupes SS, Manche
  2. Saint-Jean-du-Corail, château, Manche
  3. Alençon, Orne
  4. Paris, Caserne de la Pépinière, Seine
  5. Paris, Seine
  6. Woippy, Moselle
2-8-1944, I.302
  1. Saarbrücken, Neue Bremm
  2. Sachsenhausen (97070)
Rescapé
  • 22-4-1945
  • Sachsenhausen, Allemagne
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