DARRIEUTORT Jean, Daniel

DARRIEUTORT Jean, Daniel // Naissance : 30-3-1907 à Lesperon (Landes) ; Domicile : Saint-Georges-du-Vièvre Eure () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à  ;  ; Décédé

Marié et père d’un enfant, le gendarme Darrieutort est affecté à la brigade de Saint-Georges-du-Vièvre, au cœur du maquis Surcouf de Robert Leblanc, qu’il rejoint en octobre 1943 au sein des FFI de l’Eure.

Le Débarquement du 6 juin 1944 en Normandie entraine la mobilisation du maquis. Le jour-même, il attaque la commune de Saint-Georges-du-Vièvre où plusieurs soldats allemands sont tués. Deux jours après, les troupes allemandes lancent en représailles une vaste opération de police. Elles assiègent le village et prennent en otages le maire, la doctoresse ainsi que quatre gendarmes. Si les premiers sont rapidement relâchés, Jean Darrieutort et ses collègues restés en poste pour protéger la commune, sont interpellés le 8 juin.

Jean Darrieutort, son chef de brigade Charles Grivilers  sur lequel un brassard FFI a été découvert et les gendarmes Bedart  et Demaison , sont conduits à la prison d’Évreux (Eure), puis transférés à celle de Fresnes où les Allemands, devant l’avance alliée, vident les geôles de la région parisienne pour un dernier convoi de déportation.

Le 15 août 1944, il est dans le train qui le mène au camp de concentration de Buchenwald (mle 77 112), où, dans un premier temps, il est affecté au Kommando de Dora, le 28 août 1944. Le 3 septembre suivant il est dirigé vers le Kommando d’Ellrich où il est employé au creusement de galeries. Au premier trimestre 1945, jugé inapte, il est expédié à la Boelcke Kaserne de Nordhausen, qui tient lieu de mouroir. C’est dans ce camp qu’il disparaît en mars 1945. Sa date de décès est administrativement fixée au 29 mars 1945.

Le 7 avril 1946, une plaque commémorative est apposée sur les murs de la gendarmerie de Saint-Georges-du-Vièvre en souvenir de lui et de ses trois camarades de brigade. Son nom est aussi gravé sur le monument dédié à la Résistance à Saint-Étienne-l’Allier.

Sources : SHD-Caen : AC21P251475, AC21P440800 ; Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora. p. 590, Papp J., mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 147-150 ; site : https://monumentsmorts.univ-lille.fr/

Dominique Le Dortz