BEDART Maurice, Léon

BEDART Maurice, Léon // Naissance : 15-2-1905 à Le Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Georges-du-Vièvre Eure () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à  ; 4-12-1944 à Ellrich (Allemagne) ; Décédé

Ce père d’une famille de trois enfants, est un gendarme affecté à la brigade de Saint-Georges-du-Vièvre, au cœur du maquis Surcourf de Robert Leblanc. Maurice Bédard rejoint la Résistance en novembre 1943 au sein des FFI de l’Eure et du maquis Surcouf. Le Débarquement du 6 juin 1944 en Normandie déclenche l’importante mobilisation des maquisards.

Le jour-même, ils attaquent la commune de Saint-Georges-du-Vièvre où plusieurs soldats allemands sont tués. Deux jours après, les troupes allemandes lancent en représailles une vaste opération de police. Elles assiègent le village et prennent en otages le maire, la doctoresse ainsi que quatre gendarmes. Si les premiers sont rapidement relâchés, Maurice Bedart et ses collègues, restés en poste pour protéger la commune, sont interpellés.

Le chef de brigade Charles Grivilers  sur lequel un brassard FFI a été découvert et les gendarmes Darrieutort , Demaison  et Bedart sont conduits à la prison d’Évreux (Eure), puis transférés à celle de Fresnes où les Allemands, devant l’avance alliée, vident les geôles de la région parisienne pour un dernier convoi de déportation.

Le 15 août 1944, Maurice Bedard est dans le train qui le mène au camp de concentration de Buchenwald (mle 77 152), où, dans un premier temps, il est affecté au Kommando de Dora, le 28 août 1944. Le 7 septembre suivant il est dirigé vers le Kommando d’Ellrich où il est employé au creusement de galeries. Malade, il rentre à l’infirmerie en novembre où il décède le 4 décembre.

Le 7 avril 1946, une plaque commémorative est apposée sur les murs de la gendarmerie de Saint-Georges-du-Vièvre en souvenir des quatre militaires déportés.

Sources : SHD-Caen : 21P934, 21P705386 ; Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 127-128, Papp J., Les lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale, p. 147-149 ; memorialgenweb 

Dominique Le Dortz