Télécharger le XML
GRIVILERS Charles, Alexandre, Nestor

Photo : AD27 : 88W50

GRIVILERS Charles, Alexandre, Nestor

Né le 4 février 1902 à Mastaing (Nord) ; domicilié à Saint-Georges-du-Vièvre (Eure) ;déporté le 15 août 1944 à Buchenwald ; décédé le 6 mars 1945 à Ellrich.

GRIVILERS Charles, Alexandre, Nestor // Naissance : 14-2-1902 à Mastaing (Nord) ; Domicile : Saint-Georges-du-Vièvre Eure () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à  ; 6-3-1945 à Ellrich (Allemagne) ; Décédé

Marié et père de trois enfants, Charles Grivilers a rejoint la Gendarmerie en 1928. En 1944, le gendarme a pris du grade et est devenu maréchal des logis chef et commandant la brigade de Saint-Georges-du-Vièvre où il a été affecté en mai 1936. Située au cœur du maquis Surcouf de Robert Leblanc, la brigade ne tarde pas à prendre parti pour son action résistante et mène Charles Grivilers à renseigner le maquis sur les opérations militaires allemandes, lui envoyer des réfractaires ou encore transporter des armes et des munitions. En octobre 1943, le gendarme rejoint les FFI de l’Eure.

Le Débarquement du 6 juin 1944 en Normandie entraîne la mobilisation du maquis. Le jour-même, il attaque la commune de Saint-Georges-du-Vièvre où plusieurs soldats allemands sont tués. Deux jours après, les troupes allemandes lancent en représailles une vaste opération de police. Elles assiègent le village et prennent en otages le maire, la doctoresse ainsi que les gendarmes. Si les premiers sont rapidement relâchés, Charles Grivilers et ceux sont sous commandement, Maurice Bedart Lien interne, Jean Darrieutort Lien interne et Jean Demaison Lien interne restés en poste pour protéger la population, sont interpellés.

Lors de l’arrestation, les Allemands découvrent sur lui un brassard FFI. Aussitôt, le commandant de brigade et ses hommes sont conduits à la prison d’Évreux (Eure), puis transférés à celle de Fresnes où les Allemands, poussés par l’avance alliée, vident les geôles de la région parisienne dans un dernier convoi de déportation.

Le 15 août 1944, toujours avec ses trois camarades de brigade et de résistance, il est dans le train qui le mène au camp de concentration de Buchenwald (mle 77 154), où, dans un premier temps, il est affecté au Kommando de Dora le 3 septembre puis va rejoindre le Kommando d’Ellrich où ses compagnons de résistance sont déjà employés aux travaux forçés. Il va rejoindre le destin funeste de ceux qu’ils commandaient, s’éteignant en mars 1945. Il lui est accordé rétroactivement en date du 6 juin 1944, le grade d’adjudant par la Gendarmerie.

Le 7 avril 1946, une plaque commémorative est apposée sur les murs de la gendarmerie de Saint-Georges-du-Vièvre en souvenir du commandant de brigade et des trois militaires sous ses ordres.

Sources : SHD-Caen : AC21P458839 ; AD27 : 88W50 ; Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora. p.1028-1029, Papp J., Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 147-150.

Dominique Le Dortz

Mots-clés :

Déporté
  • 14-2-1902
  • Mastaing, Nord
  • Saint-Georges-du-Vièvre, Eure
  • 8-6-1944
  • Saint-Georges-du-Vièvre, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
15-8-1944, I.264
  1. Buchenwald (77154)
  2. Dora (77154)
  3. Ellrich (77154)
Décédé
  • 6-3-1945
  • Ellrich, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation