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DEBORD Louis

Né le 14 mai 1892 à Theneuille (Allier) ; domicilié au Trait (Seine-Inférieure) ; déporté le 28 avril 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.

DEBORD Louis // Naissance : 14-5-1892 à Theneuille (Allier) ; Domicile : Le Trait Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 28-4-1943 à  ;  ; Rescapé NA NA

Louis Debord est le fils de Louis et Jeanne Debord. Blessé pendant la Première Guerre mondiale, il revient à Theneuille où il se marie en 1918 avec Berthe Lair, une veuve de guerre. De leur union naissent trois filles : Denise, Simone et Christiane. Par la suite, il travaille comme ajusteur aux Ateliers et Chantiers maritimes au Trait, où il réside avec sa famille au 18 rue du Champ des Oiseaux.

Membre du parti communiste, Louis Debord est considéré dès 1940 comme un « militant acharné », et un « agitateur » par la police spéciale. Il se signale notamment en participant à l’écriture du journal Le Réveil du Trait, et en incitant à la grève. Cependant, un arrêté d’internement administratif signé par le préfet le 30 avril 1940 lui fait perdre son statut d’affecté spécial aux Chantiers. Il est arrêté le 6 mai 1940 par la gendarmerie du Trait et envoyé dans divers centres de séjour surveillé : à Guelaintin (Mayenne), au château des Sablons à Montignac-sur-Vézère (Dordogne) et à Saint-Paul d’Eyjeaux (Haute-Vienne). Sa femme sollicite le préfet pour demander sa libération, qu’elle obtient. Il rentre au Trait en mars 1941, malgré une interdiction de séjour en Seine-Inférieure.

Louis Debord est arrêté une seconde fois au cours de la rafle qui vise les militants communistes, dans la nuit du 21 au 22 octobre 1941, par les gendarmes de Duclair (Seine-Inférieure), avec quatre autres camarades du Trait : René Gohon Lien interne, Alain Lamoulen Lien interne, René Talbot Lien interne et Robert Thomassin Lien interne. Probablement interné à la caserne Hatry à Rouen où il est mis à la disposition des Allemands, il est transféré le 25 octobre 1941 au camp de Royallieu à Compiègne (mle 2 039). Il est enregistré le 28 décembre 1942 à l’hôpital militaire du Val de Grâce à Paris (Seine). En janvier 1943, sa femme sollicite de nouveau sa libération, affirmant qu’il a été arrêté comme otage après l’attentat ferroviaire de Pavilly survenu le 19 octobre 1941… en vain. Le 28 avril 1943, il est déporté à Sachsenhausen (mle 65 402) et affecté au Kommando Heinkel, pour travailler à l’usine d’avions. Le camp principal est libéré par l’armée soviétique le 22 avril 1945. Louis Debord est hospitalisé dès son retour, le 21 juin 1945, à la Salpêtrière à Paris. Il y décède d’une tuberculose pulmonaire le 23 juin. Son nom est inscrit sur le monument aux morts du Trait.

Sources : SHD-Caen : 21P441323 ; AD76 : 51W404, 51W414, 51W427; EC (Theneuille) : 2E28516 ; memorialgenweb.org

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 14-5-1892
  • Theneuille, Allier
  • Le Trait, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Le Trait, Seine-Inférieure
  1. Compiègne, Royallieu, Oise (2039)
28-4-1943, I.95
  1. Sachsenhausen (65402)
  2. Heinkel (65402)
Rescapé
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