DEROUX Jacques, Louis

DEROUX Jacques, Louis // Naissance : 3-6-1922 à Paris (Seine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ; 1-3-1944 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé

En 1942, son père est agent d’affaires. Lui est étudiant en philosophie, au lycée Corneille de Rouen. Il parle anglais. Son registre militaire livre quelques informations de son aspect physique : « il mesure 1m75, a les chevaux châtain clair, les yeux ardoise clair et le nez rectiligne ». Il réside 24 rue Pouchet à Rouen. Il rejoint deux réseaux de résistance, comme agent de renseignement : Le Phoenix renait de ses cendres, d’une part, et Pat O’Leary du Special Operations Executive dirigé par Robert Nivromont , d’autre part. Entièrement dévoué à la Résistance et toujours enclin à rendre service, il rallie également le réseau Vengeance d’Henri Bernanose , en janvier 1943. Sous le pseudonyme de « La Cigogne », Jacques Deroux se révèle un agent de liaison très actif, toujours sur les routes, conduisant les réfractaires au STO dans les maquis, notamment celui des Andelys (Eure), les ravitaillant en vivres, leur procurant des pièces d’identité et des armes. Par ailleurs, il est préposé aux parachutages d’armes et il assiste des pilotes alliés dont les avions ont été abattus. Ainsi, il vient en aide à un groupe de cinq aviateurs échoués dans la région de Pont-Audemer (Eure). Peu avant son arrestation, il amène un dernier pilote chez Germaine Chéron , pour le compte du réseau Pat O’Leary. Impliqué dans plusieurs dossiers, il est capturé par la Gestapo, sur dénonciation, au lycée Corneille, le 19 novembre 1943. Il est interné au Palais de justice qu’il quitte, le 18 janvier 1944, pour le camp de rassemblement de Royallieu (mle 25 253), à Compiègne (Oise). De là, il est déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald (mle 43 675). Il y décède d’une tuberculose pulmonaire le 1er mars 1944.

Sources : SHD Caen :21P442952 ; SHD Vincennes : 16P177298, AD76 : 51W107

Brigitte Garin