Photo : SHD-Caen
CANU Germaine, Henriette, Berthe
Née le 12 mars 1906 à Anneville-sur-Seine (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Rouen (Seine-Maritime) ; déportée le 4 juillet 1944 à Sarrebrück-Neue Bremm ; rescapée.
CANU Germaine, Henriette, Berthe // Naissance : 12-3-1906 à Anneville-sur-Seine (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 4-7-1944 à ; ; Rescapé NA NAe
Veuve de Ferdinand Chéron, Germaine Chéron est fleuriste et tient la boutique « Au
camélia » rue des Carmes à Rouen et demeure, 21 rue de la Chaîne. Amie avec Marie-Louise
Durand, une autre fleuriste du quartier, elle est également proche du magasin « Micheline »,
qui sert de boîte à lettres au réseau Salesman, avec qui elle est en contact. Elle
s’engage en Résistance lorsque l’occasion de secourir des soldats et des aviateurs
alliés se présente. En janvier 1942, elle cache chez elle des soldats britanniques
évadés du camp du champ de courses des Bruyères à Sotteville-lès-Rouen, montrant l’exemple
à. Marie-Louise Durand. Puis avec trois personnes, elle accompagne ensuite les dix
soldats du groupe jusqu’à Lyon pour les confier au consulat américain. Après cette
expérience, elle s’investit dans le sauvetage d’aviateurs alliés avec un des convoyeurs,
avant d’entrer dans des réseaux d’évasion : Pat O’Leary en juin 1942, et Porto-Joseph
Base Espagne en mars 1943. Lorsque ce dernier réseau tombe en août 1943, Germaine
Chéron perd des collaborateurs comme Ferdinand Ragaine
ou Ferdinand Beau
, mais continue néanmoins d’aider les réfractaires en leur faisant des faux papiers.
Germaine Chéron est arrêtée le 14 octobre 1943 à son magasin par la Sipo-SD, ainsi que Marie-Louise Durand
et sa famille On découvre chez elle du matériel et un vieux revolver, perçus comme
des preuves de son activisme. D’abord incarcérée au Palais de justice de Rouen, puis
à la prison Bonne-Nouvelle, probablement du 19 avril jusqu’au 30 juin 1944, elle est
ensuite détenue trois jours au fort de Romainville (mle 6 165), en vue de sa déportation.
Le 4 juillet 1944, elle est déportée depuis la gare de l’Est de Paris à Sarrebrück
et internée au camp de Neue Bremm, jusqu’au 25 juillet 1944. Elle est ensuite transférée
à Ravensbrück, où elle arrive le 27 juillet (mle 47 131). Le 15 août 1944, elle est
envoyée au Kommando de Neubrandenburg pour travailler dans une usine d’aviation. Elle est libérée le
29 avril 1945 par la Croix Rouge suédoise qui l’évacue en Suède. Depuis Malmö, Germaine
Chéron est rapatriée en France en avion le 2 juillet 1945 et accueillie au centre
d’accueil Lutetia à Paris.
Germaine Chéron témoigne en janvier 1946 au procès d’André Prieur impliqué dans l’affaire Durand et signale Roger Le Neveu dit Roger le légionnaire comme son dénonciateur. Elle est décédée le 7 décembre 2001 à Bois-Guillaume.
Sources : SHD-Vincennes : 16P104762, 28P4282104 ; SHD-Caen : 21P584981 ; AD76 : 51W423, 51W426, 245W86 ; EC (Anneville-Ambourville) ; B. Garin, Une famille normande dans la tourmente nazie, p. 103, 104, 187, 203, 258, 352 ; frenchhelpers.fr
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 12-3-1906
- Anneville-sur-Seine, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 14-10-1943
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (6165)
- Saarbrücken, Neue Bremm
- Ravensbrück (47131)
- Neubrandenburg (47131)
- NA-5-1945




