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AUGERAY André, Louis

Photo : ONaCVG

AUGERAY André, Louis

Né le 5 juillet 1906 à Paris (14e) ; domicilié à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen, rescapé.

AUGERAY André, Louis // Naissance : 5-7-1906 à Paris (Seine) ; Domicile : Notre-Dame-de-Gravenchon Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Neubrandenburg Allemagne

André Augeray est reconnu pupille de la Nation à la suite du décès de son père, tué au combat en décembre 1914, à l’âge de 30 ans. Il connaît une enfance difficile. Il a été placé en pensionnat avant d’accumuler de petits emplois non qualifiés ici ou là, au gré des demandes : aide de cuisine ou docker. En 1925, il décide cependant de s’engager dans la Marine Nationale, dans les sous-mariniers, et obtient ainsi un statut et un métier : il est désormais électricien.

Promu chef à la Vaccum-Oil (Mobil) à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Inférieure) depuis 1933, il est marié avec Raymonde Portail et a une fille. Responsable syndical, il mène des luttes couronnées de succès en fédérant notamment les syndicats de l’activité pétrolière dans la région. Lors de la campagne de France, il est mobilisé mais il échappe à la capture et est démobilisé du côté de Béziers, durant l’été 1940. Mais, de retour en Normandie, il a perdu son outil de travail : les raffineries ont été détruites par l’armée française afin qu’elles ne tombent pas en mains ennemies. Il retrouve un emploi dans une entreprise qui travaille pour la Luftwaffe, à l’aérodrome de Beaumont-le-Roger, dans l’Eure.

Resté fidèle à ses convictions malgré l’interdiction du Parti communiste lors de la déclaration de guerre, il est désormais clandestin et milite toujours Parti communiste et à la CGT clandestins, puis dans la Résistance, au Front national depuis octobre 1940 où il est chargé du matériel de propagande et de la recherche de cibles de sabotage. Camarade de combat d’Henri Messager Lien interne et de Henri Morvan Lien interne il est arrêté par la gendarmerie française le même jour que René Bazille Lien interne, le 21 octobre 1941, sur un chantier, à la suite de la découverte de tracts et d’affiches dans son grenier.

Condamné à un an de prison le 17 novembre 1941 par la section spéciale de Rouen, il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle jusqu’en novembre 1942. Mais à l’issue de sa peine, l’administration pénitentiaire le livre aux autorités allemandes qui le transfèrent dans le secteur allemand du camp d’internement de Compiègne (Oise). Le 24 janvier 1943, il est déporté au KL Sachsenhausen (mle 58 118) puis comme nombre de déportés politiques communistes, au Kommando Heinkel, une usine construisant des avions de guerre 24 heures sur 24. Il est le dernier à apercevoir son ancien camarade de travail Emile Robinet Lien interne au camp, durant l’été 1944, avant d’être évacué au KL de Ravensbrück puis au Kommando de Neubrandenburg où il arrive le 31 janvier 1945. Le 29 avril 1945, il s’évade d’une marche d’évacuation forcée et meurtrière avec des camarades. Libéré par les Soviétiques, André Augeray retrouve la France via les centres d’accueil d’Arras (Pas-de-Calais) puis l’hôtel Lutetia, à Paris où il arrive le 28 mai 1945. Là, il fait connaissance de celle qui devient sa seconde épouse en 1950, Simone Lejeune.

Au sortir de la guerre, le directeur de la Mobil refuse de le réembaucher, il devient alors permanent de l’association de déportés FNDIRP. En 1978, il publie à compte d’auteur « Les tribulations d’un fils de tué – matricule 58 118 ».

Établi dans le midi, veuf, il s’éteint à 92 ans le 28 janvier 1999 à Carcassonne (Aude), dans l’anonymat.

Sources : SHD-Caen : 21P601340 ; SHD-Vincennes : 16P22809 ; Augeray A., Les tribulations d’un fils de tué, 1978 ; maitron.fr 

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 5-7-1906
  • Paris, Seine
  • Notre-Dame-de-Gravenchon, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58118)
  2. Heinkel (58118)
  3. Kallies
  4. Ravensbrück
  5. Neubrandenburg
Rescapé
  • 1-5-1945
  • Neubrandenburg, Allemagne
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