DOUILLERE Max, Henry, Brice

DOUILLERE Max, Henry, Brice // Naissance : 7-11-1901 à Deauville (Calvados) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 10-2-1944 à  ; 2-4-1944 à Natzweiler (Bas-Rhin) ; Décédé

Max Douillère est le fils d’Emile Douillère, employé des douanes, et Louise Deboos. Il se marie avec Yvonne Durand  à Rouen, en 1924, avant de s’installer dans cette ville, 12 rue Henri Wallon. Leurs familles sont également rouennaises. Max Douillère a une belle carrière : entré aux Ponts-et-Chaussées comme ouvrier mécanicien, reconnu pour ses qualités professionnelles, il est promu chef du service des réparations automobiles, tandis qu’Yvonne, modiste, gère un commerce. Entre 1939 et 1940, Max Douillère est affecté spécial. L’année 1942 marque un tournant dans sa vie. Sa belle- sœur, Marie-Louise Durand , fait acte de résistance en hébergeant des prisonniers de guerre britanniques évadés, et par la suite des aviateurs alliés, tout comme son amie Germaine Chéron . Il devient helper à son tour, lorsqu’il accueille deux aviateurs américains, placés à l’origine chez Marie-Louise par André Prieur, un agent de la Gestapo. Ginette Durand, la nièce, apporte sa contribution.

Max Douillère est arrêté le 14 octobre 1943 par la Gestapo avec sa femme Yvonne et tous les « helpers » de la famille. Pour les autorités françaises le motif supposé de son arrestation est la « complicité d’hébergement d’aviateurs » ou «l’hébergement de deux aviateurs américains ». Malgré l’absence d’éléments dans l’enquête de police qui suit, le préfet « estime qu’il est inopportun de tenter une démarche en faveur de M. Douillère ». Il est alors incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, puis conduit à la prison de Fresnes. Le 10 février 1944, Max Douillère est déporté par la gare de l’Est de Paris à Natzweiler et détenu au KL Natzweiler-Struthof (mle 7 331). Ce camp de niveau II est destiné à réprimer les détenus Nacht und Nebel, jugés dangereux. Max Douillère en fait partie. Il ne parvient pas à survivre plus de deux mois dans cet effroyable univers concentrationnaire. Arrivé le 12 février, il décède le 2 avril 1944.

Sa femme Yvonne décède peu de temps après son retour des camps.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P444592 ; AD76 : 51W423, 51W426, 245W86 ; EC (Deauville)

Chantal Cormont