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DURAND Yvonne, Madeleine

Née le 17 septembre 1904 à Gournay-en-Bray (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Rouen (Seine-Inférieure) ; déportée le 18 février 1944 à Lauban ; rescapée.

DURAND Yvonne, Madeleine // Naissance : 17-9-1904 à Gournay-en-Bray (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 18-2-1944 à  ;  ; Rescapé Mauthausen Autrichee

Yvonne Durand épouse Max Douillère Lien interne en 1924. Le couple s’installe 12 rue Henri Wallon à Rouen, et prend en charge Alphonsine Durand, âgée de 76 ans, la mère d’Yvonne. Modiste, elle gère un commerce à la Croix de Pierre, tandis que son mari est contremaître aux Ponts et Chaussées. Sa sœur, Marie-Louise Durand Lien interne, est fleuriste place des Carmes, et sa nièce, Ginette Durand Lien interne vendeuse à Monoprix. C’est Marie-Louise qui donne le signal de la Résistance en hébergeant en janvier 1942 des soldats britanniques, évadés du camp du champ de courses des Bruyères à Sotteville-lès-Rouen, puis des aviateurs alliés, comme son amie Germaine Chéron Lien interne. La famille est mise à contribution pour l’hébergement de deux aviateurs américains, placés début octobre chez Marie-Louise par André Prieur, un collaborateur de la Gestapo se faisant passer pour un patriote.

Yvonne et Max Douillère sont arrêtés le 14 octobre 1943 à leur domicile, lors d’un coup de filet de la Gestapo qui permet d’arrêter tous les helpers de la famille. Les autorités françaises rapportent qu’Yvonne Douillère est accusée d’avoir hébergé, ou d’être complice de l’hébergement de deux aviateurs américains. S’agissant d’aide à l’ennemi, la sanction est la déportation avec le statut de Nacht und Nebel. Incarcérée au palais de justice de Rouen du 14 octobre au 27 janvier 1944, Yvonne Douillère est transférée à la prison de Fresnes en vue de sa déportation. Elle est effectivement déportée à Lauban le 18 février 1944 depuis la gare de l’Est de Paris. Détenue à la prison de Lauban jusqu’au 26 octobre 1944, elle travaille à l’usine de lin. L’étape suivante est le camp de concentration de Ravensbrück (mle 79953), où elle est détenue jusqu’au 4 mars 1945. Faisant partie de la « nouvelle catégorie » Nacht und Nebel, elle est envoyée de ce fait à Mauthausen (mle 1569). Entrée le 7 mars 1945, elle est enregistrée Schutzhäftling III, c’est-à-dire détenue politique de catégorie III, non rééducable. Dans ce camp, elle est affectée au Kommando tailleur.

Yvonne Douillère est libérée par anticipation par la Croix-Rouge internationale le 22 avril 1945, et rapatriée le 29 avril par le centre d’Annecy. De retour à Rouen, elle est hospitalisée à l’hospice général où elle décède le 11 juin 1945 d’une paratyphoïde.

Sources : Arolsen Archives, SHD-Vincenne : 16P204309 ; SHD-Caen : 21P636540 ; AD76 : 51W423, 51W426, 245W86 ; EC (Gournay-en-Bray) ; monument-mauthausen.org

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déportée
  • 17-9-1904
  • Gournay-en-Bray, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 14-10-1943
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
  3. Fresnes, Seine
18-2-1944, I.183
  1. Lauban
  2. Ravensbrück (79953)
  3. Mauthausen (1569)
Rescapée
  • NA-4-1945
  • Mauthausen, Autriche
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