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DURAND Ginette, Marcelle, Yvonne

Photo : ONaCVG

DURAND Ginette, Marcelle, Yvonne

Née le 25 janvier 1921 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Rouen ; déportée le 31 janvier 1944 à Ravensbrück, rescapée.

DURAND Ginette, Marcelle, Yvonne // Naissance : 25-1-1921 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 31-1-1944 à  ;  ; Rescapé Holleischen Tchécoslovaquiee

Ginette Durand est issue d’une famille de commerçants-boutiquiers installée à Rouen. Elle-même est vendeuse à Monoprix. Célibataire, elle demeure chez sa mère, Suzanne Dubos, épouse Simon, et son beau-père, 77 bis rue d’Elbeuf à Rouen. C’est sa tante, Marie-Louise Durand Lien interne, fleuriste place des Carmes, qui donne le signal de la Résistance en janvier 1942 en hébergeant chez elle des soldats britanniques évadés, puis des aviateurs alliés, à l’instar de Germaine Chéron Lien interne. Lorsqu’André Prieur, un faux patriote, place chez elle deux aviateurs américains, Marie-Louise, sollicite l’aide de la famille. Sa sœur Yvonne Lien interne mariée à Max Douillère Lien interne les héberge une dizaine de jours. Elle-même, en tant que nièce, apporte son aide.

Elle est arrêtée le 14 octobre 1943, lors d’un coup de filet de la Sipo-SD à Rouen, avec les autres helpers de la famille. Elle est incarcérée au palais de justice de Rouen. Accusée de complicité d’hébergement d’aviateurs, elle est interrogée au cours « d’une audience du tribunal allemand », notamment sur André Prieur alias Baudry. Il pourrait s’agir d’un interrogatoire à la Gestapo. Le 24 janvier 1944, elle est transférée au camp d’internement de Royallieu à Compiègne (mle 26 259). Le 30 janvier 1944, elle envoie à sa mère la carte réglementaire du camp de Royallieu signalant de ne plus envoyer de colis, en raison du transfert dans un autre camp. N’ayant plus d’autres nouvelles de sa fille, Madame Simon s’en inquiète auprès du préfet. Et pour cause …

Ginette Durand a été déportée le 31 janvier 1944 à Ravensbrück par le convoi dit des 27 000, du nom de la série de matricules attribués aux femmes à leur arrivée au camp le 3 février. Ginette a le n° 27 390. Puis en avril 1944, elle est transférée dans des Kommandos extérieurs du KL Flossenbürg (mle 50 394), d’abord Helmbrechts puis le Kommando de femmes d’Holleischen (Holysov) dans les Sudètes, où les détenues travaillent à l’usine de munitions Skoda. Le Kommando est libéré le 3 mai 1945 par les partisans tchèques et polonais puis par les Américains le 5 mai. Elle est rapatriée le 24 mai 1945, par le Centre de Longuyon.

Ginette Durand est la seule rescapée de la famille. Elle se marie avec Jean Levasseur en octobre 1945. En janvier 1946, elle témoigne lors de l’instruction du procès d’André Prieur. Elle est décédée à Rouen le 1er octobre 1974.

Sources : Arolsen ; SHD-Vincennes : 16P203743 ; SHD-Caen : 21P563294 ; AD76 51W423, 51W426, 245W86 ; EC (Rouen) ; asso-flossenburg.com

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déportée
  • 25-1-1921
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 14-10-1943
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (26259)
31-1-1944, I.175
  1. Ravensbrück (27390)
  2. Holleischen (50394)
Rescapée
  • 5-5-1945
  • Holleischen, Tchécoslovaquie
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