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ECHIVARD Christian, Joseph

Né le 6 juin 1915 à Urou-et-Crennes (Orne) ; domicilié à Fel (Orne) ; exécuté le 3 mai 1944 à Fel.

ECHIVARD Christian, Joseph // Naissance : 6-6-1915 à Urou-et-Crennes (Orne) ; Domicile : Fel Orne () ; Repression : Tué en action le 3-5-1944 à Fel (Orne) ; Décédé

Le 3 mai 1944 à l’aube, un détachement de SS et des membres de la Gestapo encerclent les communes de Fel et de Chambois (Orne) et procèdent à une vaste rafle visant les membres du mouvement Vengeance. Neuf hommes sont arrêtés dont Émile Fourquemin Lien interne et Pierre Billaux Lien interne qui sont déportés. Coordinateur du groupe de Chambois, Christian Echivard est abattu en tentant de fuir.

Il est issu d’un milieu modeste. Son père Joseph, Honoré Echivard assure la subsistance du foyer avec son salaire de journalier agricole. Célibataire, domicilié à Fel et clerc de notaire, Christian Echivard signe un contrat d’engagement volontaire dans l’armée le 8 septembre 1939 malgré son exemption pour raison médicale en 1936. De retour à Fel après l’armistice, il communique aux alliés des renseignements sur la présence allemande à l’aide de pigeons-voyageurs parachutés en zone occupée, avant de rejoindre en octobre 1943 le corps-francs Vengeance de Chambois dont il prend la direction. Christian Echivard poursuit son travail de renseignement, distribue les journaux clandestins, fournit de faux-papiers aux réfractaires du STO et participe aux sessions de formation au maniement des armes à Trun (Orne) chez René Sénaque, chef local du mouvement Vengeance. Le 3 mai 1944, grâce aux indications fournies par un collaborateur local, les Allemands perquisitionnent son domicile comme en témoignent deux habitantes de la commune : « À l'aube du 3 mai 1944, les SS accompagnés de policiers en civil ayant vainement fouillé la chambre habituellement occupée par […] Christian Echivard, ont obligé sous la menace de leurs armes un autre voisin […] à leur désigner la maison habitée par la mère de M. Echivard. Là, ils l'ont arrêté alors qu'il était encore au lit et c'est au moment où ils allaient l'emmener que s’arrachant à leurs mains, il s’échappa par un chemin menant dans la campagne, mais ce chemin […] étant gardé […] Echivard fut fauché par une rafale de mitraillette après avoir parcouru 50 mètres seulement ».

Il est tué à 6h30 sur le chemin de Fougy qui est rebaptisé rue Christian Echivard le 2 septembre 1984 par la municipalité de Fel. Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Fel et de Chambois ainsi que sur une plaque apposée sur un immeuble chamboisien situé Grande Rue et également érigée en l’honneur de quatre autre fusillés en 1944 : Bernard Launay Lien interne, Roger Chaplain Lien interne, Émile Blanchet Lien interne et Maurice Lejeune Lien interne.

Sources : SHD-Caen : 21P640754 ; AD61 : R1403, 2W34 ; EC (Urou-et-Crennes) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org, fusilles-40-44.maitron.fr

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Tué en action
  • 6-6-1915
  • Urou-et-Crennes, Orne
  • Fel, Orne
  • 3-5-1944
  • Fel, Orne
Décédé
  • 3-5-1944
  • Fel, Orne
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