
FIANT Pierre, Henri, Eugène
Né le 8 mars 1914 à Lisieux (Calvados) ; domicilié à Saint-Étienne-du-Rouvray ; exécuté le 26 août 1944 à Saint-Étienne-du- Rouvray.
FIANT Pierre, Henri, Eugène // Naissance : 8-3-1914 à Lisieux (Calvados) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Exécuté le 26-8-1944 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure) ; Décédé
Marié en 1937 à Paulette Bellet et père d’une fillette âgée de 6 ans, Yvette, Pierre Fiant est mécanicien de locomotive à la SNCF et vit au 133 rue de Paris à Saint-Étienne-du-Rouvray. Mobilisé lors de la Campagne de France en 1940 et fait prisonnier, Pierre Fiant s’évade en 1942 et, bien qu’incarcéré en Allemagne, la SNCF réussit à le faire libérer. De retour à son domicile, il participe à des actions de résistance et échappe de peu à une perquisition à son domicile.
À la fin du mois d’août 1944, la région de Rouen est en passe d’être libérée. En effet, la Wehrmacht cherche désormais à gagner les berges de la Seine afin de franchir le fleuve, dernier rempart contre ses poursuivants, les soldats alliés.
Selon les témoins entendus en octobre 1944, le 26 août 1944, vers 16h30, la population aurait cherché à rencontrer les unités américaines dont on disait qu’ils étaient tout proches. D’autres sources supposent que les habitants ont cherché à récupérer de la nourriture abandonnée par les Allemands dans la forêt de La Londe. Quoiqu’il en soit, tout un groupe, plusieurs dizaines de personnes, se trouve ainsi sur la route qui relie Saint-Étienne-du-Rouvray à Grand-Couronne, à l’entrée de la forêt lorsque, aux dires d’un témoin : est arrivée « une chenillette sur laquelle avaient pris place dix hommes et un officier allemands armés de mitrailleuses, de fusils et de revolvers, qui paraissaient ivres et dans un état d’extrême surexcitation. Sans aucune interpellation, ils se mirent à tirer sur le groupe qui se dispersa dans la foret ». On releva plus de 19 blessures sur le corps de Pierre Fiant.
Huit autres civils ne peuvent échapper à la tuerie. Trouvent ainsi la mort, un jeune
homme de 13 ans, Claude Ferreira Mogo
, deux femmes : Marie Louise Cellier
et Louise Lebret
et six hommes, Camille Demeaux
, Bruno Videira Gonzalès
, Georges Roëlant
, Marcel Leroy
, Jules Visconti
.
Les corps, dont celui de Pierre Fiant, sont ramenés en ville par la population de
Saint-Étienne et inhumés aux frais de la commune, dans une cérémonie rassemblant les
neuf victimes civiles, les six FFI abattus le même jour à proximité et Maurice Blot
tué en ville.
Pierre Fiant est déclaré Mort Pour la France le 2 décembre 1946. Son nom figure sur la stèle de la gare SNCF de Rouen Rive-Droite et sur les deux monuments aux morts de Saint-Étienne-du-Rouvray.
Sources : SHD-Caen : 21P342711, SHD-Vincennes : 16P142212, 16P223335 ; AD76 : 4979W1 ; EC(Lisieux) ; AP : Entretien avec Mme Y. Fiant (fille de P. Fiant), 22/10/2019 ; Fontaine T. (dir.), Mémorial des cheminots victimes de la répression, 1940-1945, p. 607, G. Pailhès, Rouen et sa Région pendant la guerre 1939/1945, p. 297, Journal de Rouen, 31 août 1944
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 8-3-1914
- Lisieux, Calvados
- Paris, Seine
- Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
- 26-8-1944
- Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
- 26-8-1944
- Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure




