GANDON René, Joachim

GANDON René, Joachim // Naissance : 7-8-1920 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ; 28-6-1944 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé

Ancien élève de l’École supérieure de commerce du Havre, René Gandon, célibataire, est secrétaire aux Ponts et Chaussées et vit 38 rue de Séry. Ayant suivi pendant sa formation les cours d’officier de réserve, il entre dans la résistance dès septembre 1940 sous les ordres de Gérard Morpain , professeur d’histoire-géographie. Après la dissolution du « groupe Morpain », le jeune résistantassume la charge d’instructeur paramilitaire au sein du réseau de « L’Heure H », aidé par Joseph Drillet  et Pierre Garreau, tous deux anciens élèves de Morpain. Membre du réseau Hamlet Buckmaster, c’est un agent de renseignement actif, qui effectue de nombreux sabotages, récupère armes, munitions et explosifs, forme les jeunes recrues.

Il est arrêté par la Sipo-SD suite à une dénonciation le 25 novembre 1942, dans son bureau des Ponts et Chaussées, rue Lord Kitchener, à la suite d’une affaire de transport d’armes en provenance de la caserne Kléber. Plusieurs membres du réseau étaient aussi impliqués dans cette même affaire : Joseph Drillet et Henri Morvan , interpellés le même jour, mais aussi Jacques Hamon et Pierre Morgan.

Incarcéré au Havre puis dans le quartier allemand des geôles du Palais de Justice à Rouen, il subit de graves violences sans parler. René Gandon est transféré au camp sous administration allemande de Compiègne-Royallieu en janvier pour être déporté dans le cadre de l’opération Meerschaum. Celle-ci a pour objectif de fournir de la main-d’œuvre aux usines de guerre du Reich. Envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 58 759) le 24 janvier 1943, il est déporté à Sachsenhausen le 24 janvier 1943. Il meurt le 26 juin 1944, à 24 ans, de tuberculose pulmonaire, aux dires de ses geôliers.

Son nom est honoré sur le monument commémoratif de la Résistance et de la Déportation du Havre et une rue de la ville porte le nom de René Gandon.

Source : Arolsen ; SHD-Caen, 21P453351 ; Garin, B., Une Famille normande dans la tourmente nazie, p. 163-194 et suiv.

Catherine Voranger