HOFFMAN Salomon, dit Samy (Semy)

HOFFMAN Salomon, dit Samy (Semy) // Naissance : 28-11-1903 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-9-1943 à  ;  ; Assassiné

Salomon Hoffman est né de parents juifs originaires de l’Empire russe et de Roumanie qui ont vécu en Angleterre puis se sont installés en France où ils ont été naturalisés. Il grandit aux côtés de ses six frères et sœurs au Havre, où son père est marchand ambulant en bonneterie. Mais c’est à Hackney au Royaume-Uni que ce Français épouse en mai 1934 Rachel Volosky, dont il n’a pas d’enfant. À cette époque, il est voyageur de commerce en lainages. Au Havre, il a habité rue Jean de la Fontaine avec sa famille et il est domicilié en dernier lieu 57 rue Voltaire avec son épouse. Il y est employé de commerce, puis vendeur spécialisé en tissus.

D’après une déclaration de sa mère, il est arrêté comme otage au Havre le 25 février 1942. Il fait donc partie, comme son frère Isidore , des victimes de la grande rafle consécutive à l’attentat communiste perpétré le 23 février contre un détachement de soldats allemands près de l’Arsenal. Probablement incarcéré à la maison d’arrêt de la rue Lesueur avec les 177 autres hommes arrêtés par la Feldgendarmerie, puis à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen (Seine-Inférieure), il est envoyé à Drancy le 23 juin 1942 car il est Juif.

Considéré comme « conjoint d’aryenne », il est transféré en septembre de la même année à Pithiviers (Loiret) puis à Beaune-la-Rolande (Loiret), mais reconduit dès la fin du mois à Drancy. Après un nouveau transfert à Beaune-la-Rolande le 9 mars 1943, il est réintégré le 6 août dans le camp de transit de la région parisienne en vue de sa déportation à Auschwitz par le convoi no 59 du 2 septembre 1943. Selon des témoins, il serait mort à la fin de l’année 1943 à Varsovie, où des détenus d’Auschwitz ont été emmenés pour déblayer les ruines du ghetto. À l’état civil, il est déclaré décédé « postérieurement à septembre 1943 » dans cette même ville.

Son nom est gravé sur le monument havrais Résistance et Déportation et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris. Son frère Isidore, ainsi que sa sœur Anna Kajler  qui vivait à Rouen avec son mari Chaskiel , ont eux aussi été déportés sans retour.

Sources : AN : 19770876/193 (34665x32), F/9/5701, F/9/5759 ; SHD-Caen : 21P 463 733 ; AD76 : 32W792906, 32WZ92953, 6M705, 1R3564 ; EC (Le Havre) ; deportes-politiques-auschwitz.fr/2011/11/hoffmann-isidore (notice de C. Cardon-Hamet).

Corinne Bouillot