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KATZKA Berthe

Photo : AP Laufert

KATZKA Berthe

Née le 4 novembre 1900 à Sieradz (Empire russe) ; domiciliée à Rouen (Seine-Inférieure) ; déportée le 30 juillet 1944 à Ravensbrück ; assassinée.

KATZKA Berthe // Naissance : 4-11-1900 à Sieradz (Pologne) ; Domicile : Toulouse Haute-Garonne () ; Repression : Déportée le 30-7-1944 à  ;  ; Décédée

Berthe Katzka est originaire de la région de Łódź, redevenue polonaise après 1918, comme Joseph Laufert Lien interne qu’elle a épousé en 1922 peu avant d’émigrer en France. Dès son arrivée, elle est installée avec lui au 1 rue des Carmélites à Rouen. Elle met au monde deux enfants, Lucienne Lien interne en 1923 et Louis Lien interne en 1925. Joseph est tailleur, mais Berthe est déclarée sans profession et selon la formule consacrée, elle s’occupe de son ménage. Considérés comme bien intégrés, les époux deviennent Français par naturalisation en 1931. Mais ils sont Juifs et en 1942/1943, le régime de Vichy envisage de les dénaturaliser. Une enquête locale diligentée dans ce cadre fait apparaître qu’ils sont « en fuite ».

Après avoir été obligés de se faire inscrire sur les listes rouennaises du « Contrôle des Israélites » dès l’automne 1940, ils ont en effet quitté la zone occupée en 1942 et se sont réfugiés avec leurs enfants à Toulouse (Haute-Garonne). Ils y sont arrêtés par la Gestapo le 8 juillet 1944, à leur domicile du 51 boulevard Carnot.

Avec Joseph, Lucienne et Louis, Berthe Laufert est internée sur place à la caserne Caffarelli. Comme d’autres familles juives qui y sont détenues, tous quatre sont déportés par le convoi qui quitte Toulouse le 30 juillet 1944 et emmène différentes catégories d’internés vers l’Allemagne (convoi no 81 pour les Juifs). À Weimar, hommes et femmes sont séparés, et avec sa fille Lucienne, Berthe poursuit son pénible voyage en wagons à bestiaux en direction de Ravensbrück. Les deux femmes entrent le 7 août dans le camp, où Berthe est enregistrée sous le matricule 49 606. D’après les derniers courriers que son mari et son fils reçoivent d’elle à Buchenwald, elle est encore en vie en janvier/février 1945, mais elle meurt avant la libération des camps, sans doute peu après sa fille. À l’état civil, elle est considérée comme « morte en déportation postérieurement au mois de février 1945 ».

Sa mémoire est honorée sur la stèle des morts en déportation de la synagogue de Rouen (« Mme Laufer Beila ») et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : AN : 19770873/165 (20916x31) ; SHD-Caen : 21P 473 209 ; AD76 : 3352W2, 6M726 ; AP (Laufert) ; ressources.memorialdelashoah.org, stevemorse.org/France, bddm.org, holocaustedu.org/survivor-testimonies

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déportée
  • 4-11-1900
  • Sieradz, Pologne
  • Toulouse, Haute-Garonne
  • 8-7-1944
  • Toulouse, Haute-Garonne
  1. Toulouse, Caserne Caffarelli, Haute-Garonne
30-7-1944, I.252
  1. Ravensbrück (49606)
Décédée
  • Ravensbruck, Allemagne
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