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LAUFERT Joseph

Photo : AP Laufert

LAUFERT Joseph

Né le 15 août 1896 à Złoczew (Empire russe) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 30 juillet 1944 à Buchenwald ; rescapé.

LAUFERT Joseph // Naissance : 15-8-1896 à Zloczew (Russie) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 30-7-1944 à  ;  ; Rescapé Buchenwald Allemagne

Joseph Laufert, issu d’une fratrie de huit enfants, a été élevé par des parents bouchers dans la petite commune polonaise de l’Empire tsariste où il est né. En août 1922, il épouse Berthe Katzka Lien interne à Łódź (Pologne) devant un rabbin et en octobre de la même année, tous deux émigrent et s’installent à Rouen. Leurs enfants Lucienne Lien interne et Louis Lien interne naissent dans l’agglomération en 1923 et 1925. Ressortissants polonais à leur arrivée en France, les époux Laufert sont naturalisés Français par décret du 5 octobre 1931. D’abord ouvrier tailleur, métier qu’il exerçait déjà en Pologne, Joseph s’établit ensuite à son compte. Jusqu’au début de l’occupation allemande, la famille réside sans interruption 1 rue des Carmélites. 

En octobre 1940, tous ses membres sont contraints de se faire recenser comme Juifs à cette adresse. Mais ils quittent la ville, probablement au début du printemps 1942. Le policier français chargé d’appréhender Joseph à son domicile dans la rafle des hommes du 6 mai 1942 rapporte qu’une voisine a signalé son départ quelques semaines auparavant, et d’autres sources indiquent que les Laufert ont « pris la fuite » sans informer les autorités de leur destination.

C’est à Toulouse (Haute-Garonne) que Joseph et les siens se sont réfugiés. Ils y résident 51 boulevard Carnot. Mais en 1944, ils sont rattrapés par les persécutions antisémites. Appréhendé à son domicile par la Gestapo le 8 juillet, Joseph est interné avec son épouse et ses enfants à la caserne Caffarelli. De là, il est déporté par le convoi du 30 juillet, connu sous le no 81 pour les Juifs qui en font partie aux côtés des personnes arrêtées par mesure de répression. Les hommes sont acheminés jusqu’à Buchenwald, où Joseph arrive le 6 août avec son fils et reçoit le matricule 69 574. Il est affecté au Kommando des tailleurs (Schneiderei), où sa présence est attestée en février 1945.

Libéré le 11 avril 1945, il est rapatrié deux semaines plus tard par avion. Son fils survit lui aussi à sa déportation, contrairement à son épouse et à sa fille mortes à Ravensbrück. Joseph Laufert décède le 29 décembre 1965 à son domicile de Paris (12e).

Sources : Arolsen ; AN : 19770873/165 (20916x31) ; SHD-Caen : 21P 586 973 ; AD76 : 3352W2, 6M726 ; AP (Laufert) ; EC (Paris) ; ressources.memorialdelashoah.org, stevemorse.org/France, bddm.org

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déporté
  • 15-8-1896
  • Zloczew, Russie
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Toulouse, Haute-Garonne
  • 8-7-1944
  • Toulouse, Haute-Garonne
  1. Toulouse, Caserne Caffarelli, Haute-Garonne
30-7-1944, I.252
  1. Buchenwald (69574)
Rescapé
  • 11-4-1945
  • Buchenwald, Allemagne
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