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LAUFERT Lucienne, Andrée

Photo : AP Laufert

LAUFERT Lucienne, Andrée

Née le 22 septembre 1923 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Rouen (Seine-Inférieure) ; déportée le 30 juillet 1944 à Ravensbrück ; assassinée.

LAUFERT Lucienne, Andrée // Naissance : 22-9-1923 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 30-7-1944 à  ;  ; Décédée

Lucienne est la fille de Joseph Laufert Lien interne et de Berthe née Katzka Lien interne, des Juifs originaires de Pologne établis à Rouen 11 mois avant sa naissance, et la sœur aînée de Louis Lien interne. En 1931, ses parents lui assurent comme à son frère la nationalité française par option avant d’être eux-mêmes naturalisés. Elle habite 1 rue des Carmélites avec sa famille, l’adresse où elle est recensée comme Juive en octobre 1940. Déclarée sans profession à cette époque, elle devient plus tard sténodactylo. Elle se réfugie en zone libre avec sa famille avant mai 1942.

Persécutée en raison de ses origines, elle est arrêtée le 8 juillet 1944 par la Gestapo à Toulouse (Haute-Garonne), où elle réside 51 boulevard Carnot, et conduite à la caserne Caffarelli où sont déjà internés d’autres Juifs. À cette période tardive de la guerre, les SS font alors sortir des camps et des prisons différents groupes de détenus pour les déporter dans le convoi du 30 juillet 1944 au départ de la gare de marchandises de Toulouse-Raynal. Ce convoi « mixte » à destination de l’Allemagne, dans lequel partent les quatre membres de la famille Laufert, est connu sous le no 81 pour les déportés de persécution. Les femmes arrivent le 7 août au camp de Ravensbrück, où Lucienne reçoit le matricule 49 607 et peut rester avec sa mère.

Louis, qui a reçu quelques courriers de sa mère et de sa sœur alors qu’il était lui-même détenu avec son père à Buchenwald, puis qui a recueilli des témoignages après la guerre, pense que Lucienne est morte à Ravensbrück en janvier 1945. Cette date n’est pas attestée par des sources d’archives, mais ce qui est certain est que la jeune femme de 21 ans, tout comme sa mère, ne rentre pas de déportation. Son nom est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris et sur la stèle des déportés juifs de la synagogue de Rouen (« Mlle Laufer Andrée »).

Sources : AN : 19770873/165 (20916x31) ; SHD-Caen : 21P 473 210 ; AD76 : 3352W2 ; AP (Laufert) ; ressources.memorialdelashoah.org, bddm.org, holocaustedu.org/survivor-testimonies

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déportée
  • 22-9-1923
  • Mont-Saint-Aignan, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Toulouse, Haute-Garonne
  • 8-7-1944
  • Toulouse, Haute-Garonne
  1. Toulouse, Caserne Caffarelli, Haute-Garonne
30-7-1944, I.252
  1. Ravensbrück (49607)
Décédée
  • Ravensbrück, Allemagne
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