
LAURENT Alexandre, Augustin
Né le 23 juin 1881 à Lesson (Vendée) ; domicilié à Neaufles-Saint-Martin (Eure) ; déporté le 17 janvier 1944 vers Buchenwald ; décédé le 31 janvier 1944 à Buchenwald.
LAURENT Alexandre, Augustin // Naissance : 23-6-1881 à Lesson (Vendée) ; Domicile : Neaufles-Saint-Martin Eure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à ; 31-1-1944 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé
Alexandre Laurent est un gendarme à la retraite qui, en 1905 s’était marié à Antonine
Sauvaget
. À une date inconnue, probablement pour raisons professionnelles, le couple quitte
la Vendée pour s’installer dans l’Eure à Neaufles-Saint-Martin, en bordure du département
de l’Oise.
Le couple est arrêté à son domicile le 29 juin 1943, dans la même affaire que Georges
Darling
, Jules Villegas
et Sylvain Sénécaux
. En effet, Alexandre Laurent et son épouse, membres du réseau Prosper depuis l’été
1942, sont les victimes collatérales de l’arrestation du chef du réseau Franck Suttill
et de son radio Georges Norman, le 23 juin 1943, à Paris. Imprudences, infiltrations
ou traitrises – les versions divergent sur les causes – sont à l’origine du démantèlement
par l’Abwher du réseau de résistance. Dans la région, après l’arrestation et la mort de Georges
Darling, le 26 juin, la Gestapo et la police française poursuivent leurs investigations… Les perquisitions dans le
logement des Laurent mènent à la découverte de matériel militaire allié et plusieurs
parachutes. Un témoin oculaire dit avoir vu Alexandre Laurent, « sortir d’une maison
dans un état épouvantable, il saignait de partout, ses vêtements étaient arrachés,
ses yeux et ses oreilles étaient gonflés, tout son corps était meurtri ». De fait,
chef du groupe local, la police avait intérêt à faire parler le résistant qui s’occupait
d’organiser les parachutages, la réception des armes et leurs caches dans la région.
Son parcours carcéral est mal connu, les archives ont gardé cependant trace de son passage au camp d’internement de Compiègne à Royallieu où il reçoit le matricule 21 285. Comme ses camarades, il est déporté le 17 janvier 1944 vers le KL Buchenwald. Deux jours plus tard, il est enregistré avec le matricule 40 448. Aucune circonstance de son décès n’a été rapportée. Mais à peine quinze jours plus tard, le 31 janvier 1944, il meurt, sans doute victime des coups de ses bourreaux.
Son souvenir est présent dans une rue de Neaufles-Saint-Martin qui porte son nom. Celui-ci est aussi mentionné sur la stèle dédiée aux victimes du réseau Prosper et sur le monument aux morts de la commune.
Sources : SHD-Caen : 21P473283 ; C. Ménard, « Guerre de 39-45, Entre Gisors et Chambly, la Résistance contre l’Occupant », Les Cahiers de la Société Historique et Géographique du Bassin d’Epte, n° 25 ; F. Suttill, SOE contre Gestapo, Metvox, 2018, p. 90, 193, 344 ; mémorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 23-6-1881
- Lesson, Vendée
- Neaufles-Saint-Martin, Eure
- 29-6-1943
- Neaufles-Saint-Martin, Eure
- Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
- Compiègne, Royallieu, Oise (21285)
- Buchenwald (40448)
- 31-1-1944
- Buchenwald, Allemagne




