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VILLEGAS Jules, César

Né le 15 novembre 1896 à Santiago du Chili (Chili) ; domicilié à Neaufles-Saint-Martin (Eure) ; déporté vers Buchenwald le 17 janvier 1944 ; rescapé.

VILLEGAS Jules, César // Naissance : 15-11-1896 à Santiago (Chili) ; Domicile : Neaufles-Saint-Martin Eure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ;  ; Rescapé NA NA

Jules Villegas et son épouse Olga tiennent un hôtel-restaurant dans le hameau « Les Boquets », situé à 1 km de Neaufles-Saint-Martin, non loin de Gisors dans l’Eure.

Entré en résistance à l’automne 1942, Jules Villegas opère notamment comme réceptionniste dans les opérations de parachutage, nombreuses dans la région, de transports et de caches d’armes avec Georges Darling Lien interne. En effet, celui-ci a créé une antenne du réseau Prosper-Buckmaster dans la région de Gisors. L’arrestation de leur chef britannique, Franck Suttill du SOE, le 23 juin 1943 et celle de son radio Georges Norman conduisent au démantèlement de la quasi-totalité du réseau. Malchance, manque de sécurité, dysfonctionnements, trahison figurent parmi les causes plausibles. Quelles qu’ont été les raisons, les conséquences s’avèrent dramatiques. Dans l’Eure, Georges Darling est pris le 26 juin. Une autre opération menée le 29 juin conduit à l’arrestation de Sylvain Senecaux Lien interne, sa femme et son fils, Jules Villegas et son épouse, et du couple Laurent, Alexandre Lien interne et Antonine Lien interne. Si Pauline et Michel Senecaux ainsi qu’Olga Villegas sont libérés quelques semaines plus tard, les autres sont déportés.

Le parcours carcéral de Jules Villegas n’est pas connu. Il a été probablement conduit comme ses camarades à la prison de Rouen, puis à celle de Fresnes. Les premières archives de la répression qui mentionnent son nom après son arrestation sont celle du camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 21 305) où son départ, le 17 janvier 1944, est stipulé dans une liste de déportés en partance pour le camp de concentration de Buchenwald. Immatriculé 40 766, il reste au camp principal jusqu’au 8 avril 1945, probablement pour des raisons médicales ; sa faiblesse physique lui épargne ainsi le travail forcé en kommando. Il y gagne sa survie.

Des camarades de l’Eure, Jules Villegas est le seul à rentrer en France le 23 avril 1945. Une stèle inaugurée en 1947 honore leur mémoire à Neaufles-Saint-Martin : « Aux quatre résistants martyrs des nazis : Georges Darling, Alexandre Laurent, Antonine Laurent, Sylvain Senecaux, Jules Villegas ». La route entre Neaufles-Saint-Martin et le hameau Les Boquets portent désormais son nom.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P659936; SHD-Vincennes : 16P595285 ; Francis J. Suttill, SOE contre Gestapo, p. 69, 70 et suiv., Foot M., Des Anglais dans la résistance, p. 438-441 ; Papp J., Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 350-352, MemorialGenWeb.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 15-11-1896
  • Santiago, Chili
  • Neaufles-Saint-Martin, Eure
  • 29-6-1943
  • Neaufles-Saint-Martin, Eure
17-1-1944, I.171
  1. Buchenwald (40766)
Rescapé
  • 23-4-1945
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