
DARLING Georges William
Né le 25 juin 1899, à Neaufles-Saint-Martin (Eure) ; domicilié à Trie-Château (Oise) ; décédé le 27 juin 1943 à Gisors (Eure).
DARLING Georges William // Naissance : 26-6-1899 à Neaufles-Saint-Martin (Eure) ; Domicile : Trie-Château Somme () ; Repression : Tué en action le 27-6-1944 à Gisors (Eure) ; Décédé
Né de parents britanniques, Georges Darling est, comme son père, éleveur de chevaux
de course à Trie-Château dans l’Oise. Cet ancien combattant de la Grande Guerre puis
de celle de 1940, ancien Croix de Feu dans les années 1930, fonde et développe avec
le député radical-socialiste des Andelys, Albert Forcinal
, un groupe de résistance autour de Gisors et d’Etrépagny dans le Vexin. Rattaché
à partir d’octobre 1942 au réseau britannique Prosper dépendant du SOE, Georges Darling participe au recrutement et à l’instruction des nouveaux arrivants
mais aussi à la réception d’armes et de munitions parachutées dans une zone couvrant
l’Oise et l’Eure. Quelques sabotages sont aussi portés à son actif dont celui de la
distillerie d’Etrépagny en mai 1943 où des milliers d’hectolitres d’alcool destinés
à la fabrication d’explosifs partent en fumée. Le groupe rassemble ainsi un important
stock d’armement dissimulé dans les bois de Trie-Château et alentours.
Le démantèlement du réseau Prosper par l’Abwehr reste encore aujourd’hui l’objet de controverses : malchance, manque de sécurité,
dysfonctionnements, dénonciation par un agent double figurent parmi les causes les
plus plausibles. Quelles qu’ont été les raisons, elles provoquent l’arrestation des
deux principaux responsables du réseau, Francis Suttill et le radio Gilbert Norman
le 24 juin 1943. Deux jours plus tard, la rafle débute dans l’Eure, sous l’égide de
Joseph Placke, un membre du SD de Paris et des agents français à son service. Se faisant passer pour des envoyés
de Suttill, ils rencontrent Darling. Sans méfiance, le résistant accompagne ainsi
son visiteur en motocyclette au dépôt d’armes, situé dans le village de Chambors,
à quelques kilomètres de Trie-Château. Une fois la camionnette chargée, celle-ci prend
la tête du convoi mais sur le chemin du retour Darling est pris au piège par deux
voitures bloquant la route. Il prend la fuite à travers champs mais les agents lui
tirent dessus et le blessent. Il décède le lendemain à l’hôpital de Gisors, le 27
juin. Il venait de fêter ses 44 ans. Ce n’est que le début d’une longue suite d’arrestations.
Le 29 juin, une nouvelle opération à Neaufles-Saint-Martin (Eure) mène aux interpellations
d’Alexandre
et Antonine Laurent
, Olga et Jules Villegas
, Pauline, Michel et Sylvain Sénécaux
.
La mémoire de Georges Darling reste encore présente dans l’Oise. Une plaque sur la façade de sa maison à Trie-Château, au 56 rue Nationale, une gravure sur le monument aux morts de son village et sur celui de Berneuil-en-Bray. Dans l’Eure, une stèle a aussi été érigée à Neaufles-Saint-Martin.
Sources : SHD-Caen : 21P112668 ; SHD-Vincennes : GR16P157827 ; Foot M., Des Anglais dans la résistance, p. 370 ,438-441 ; Papp J. La Résistance dans l’Eure, p. 53-54 ; fusillés-40-44-maitron.fr, memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 26-6-1899
- Neaufles-Saint-Martin, Eure
- Trie-Château, Somme
- 26-6-1943
- Chambors, Oise
- 27-6-1944
- Gisors, Eure




