LECREES Léon, Jean, Charles

LECREES Léon, Jean, Charles // Naissance : 13-7-1888 à Cherbourg (Manche) ; Domicile : Equeurdreville Manche () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 15-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Ancien combattant de la guerre 14-18, métallurgiste, retraité de l'arsenal de Cherbourg, Léon Lecrées vit avec sa femme Elizabeth rue Félix Faure à Equeurdreville. Militant communiste et cégétiste connu des services de police, il participe dès le début de l’occupation allemande à la reconstitution du Parti communiste clandestin. En avril 1941, il intègre le groupe Valmy, un groupe très actif de militants communistes d’Equeurdreville. Selon son épouse et André Defrance , Léon Lecrées tape à la machine et polycopie des tracts, diffuse des tracts et publications clandestines, participe aux réunions de son groupe qui ont lieu régulièrement chez Pierre Vastel  et héberge des résistants.

Le 18 septembre 1941, le Préfet de la Manche signe l’arrêté ordonnant l’internement administratif de Léon Lecrées en raison de son activité communiste. Il est arrêté le lendemain, à 13 heures, à son domicile, par la police française. D’autres militants communistes subissent le même sort : Louis Hamel  et Marcel Hodiesne  de Cherbourg, Charles Mauger  d’Octeville ou encore Léon Truffert  de Tourlaville. Détenu à la prison maritime de Cherbourg, Léon Lecrées est interné le 20 septembre 1941 au centre de séjour surveillé de Gaillon (Eure). Remis aux autorités allemandes, il est interné le 4 mai 1942 au camp de Royallieu à Compiègne (mle 5 143) en vue de sa déportation comme otage.

Le 6 juillet 1942, Léon Lecrées est déporté à Auschwitz dans un convoi de 1 175 hommes (1 100 « otages communistes », 50 « otages juifs » et quelques droits communs). Deux jours plus tard, à son arrivée en Pologne, il est enregistré sous le numéro 45 755. Léon Lecrées meurt le 15 août 1942 à Auschwitz, d’après le certificat de décès établi au camp.

Son nom figure sur le monument aux morts d’Equeurdreville et sur une stèle commémorative située dans le cimetière communal. Il est par ailleurs mentionné sur le monument rendant hommage à Saint-Lô aux victimes manchoises de la répression nazie.

Sources : SHD-Caen : 21P474386 ; Leclerc M., La Résistance dans la Manche, p. 39-41 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memoirevive.org ; memorialgenweb.org

Claudine Cardon-Hamet