Photo : SHD-Caen
MAUGER Charles, Louis, Henri
Né le 17 avril 1900 à Cherbourg (Manche) ; domicilié à Octeville (Manche) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 5 janvier 1943 à Auschwitz.
MAUGER Charles, Louis, Henri // Naissance : 17-4-1900 à Cherbourg (Manche) ; Domicile : Octeville Manche () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 5-1-1943 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Le 18 septembre 1920 à Cherbourg, Charles Mauger épouse Marie Hélaine. Le couple a deux enfants : Christiane et Jacques, nés en 1921 et 1924. Charles Mauger travaille comme charpentier en fer à l'arsenal de Cherbourg. Militant libertaire, il est membre en 1928 du Secours Rouge international et des syndicats unitaires (CGTU). Il est « archiviste » de la CGTU à l'arsenal. Entré au Parti communiste en 1931, il est candidat aux élections législatives de 1932 à Valognes et aux cantonales de 1934. Secrétaire adjoint du syndicat CGTU de l'arsenal de 1931 à 1935, Charles Mauger est délégué au congrès fédéral de 1931 et au congrès confédéral de 1933. Il est élu à la Commission exécutive de la nouvelle Union départementale CGT au congrès de 1935 et secrétaire général de l'Union locale de Cherbourg de 1937 à 1939. Élu conseiller municipal d'Octeville en 1935, Charles Mauger gère en 1937 La lutte antifasciste, organe cherbourgeois du Comité mondial de lutte contre la guerre et le fascisme. Il est candidat en octobre 1937 aux élections des conseillers d'arrondissement pour l'arrondissement de Valognes. Révoqué de l'arsenal en 1939, il est également déchu de son mandat municipal le 29 février 1940.
Le 16 avril 1940 à Octeville, en secondes noces, Charles Mauger épouse Eugénie Drouet,
employée de commerce à Cherbourg. Le couple a un garçon, Guy, né le 9 août 1940. « Rappelé
à l’activité » le 17 avril 1940, Charles Mauger est affecté au dépôt du génie n° 3.
Après sa démobilisation, il s’engage dans la lutte contre l’occupant et Vichy au côté
d’André Defrance
sous l’égide du Parti communiste clandestin, puis au sein du Front national à partir
de mai 1941. Charles Mauger prend part aux réunions clandestines, au recrutement de
patriotes et à la diffusion des mots d’ordres, consignes et tracts.
Le 19 septembre 1941, Charles Mauger est arrêté par la police française à son domicile
au village Ferronay à Octeville, en même temps que d’autres militants : Louis Hamel
, Marcel Hodiesne
, Léon Lecrées
et Léon Truffert
. Il est conduit à la prison maritime de Cherbourg, puis transféré le lendemain au
camp d’internement administratif de Gaillon (Eure). Remis aux autorités allemandes
à leur demande, Charles Mauger est transféré le 7 mai 1942 au camp allemand de Royallieu
à Compiègne en vue de sa déportation comme otage. Le 6 juillet 1942, Charles Mauger
est déporté dans un convoi de 1 175 hommes au camp d’Auschwitz où il est enregistré,
le 8, sous le numéro 45 864. Il meurt le 5 janvier 1943 d’après les registres du camp.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Cherbourg et d’Octeville. Il figure par ailleurs sur le monument départemental honorant à Saint-Lô les victimes de la répression nazie. Les cellules communistes d’Octeville et de Cherbourg ont pris son nom.
Sources : SHD-Caen : 21P514419 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memoirevive.org ; maitron.fr ; memorialgenweb.org
Claudine Cardon-Hamet
Mots-clés :
- 17-4-1900
- Cherbourg, Manche
- Octeville, Manche
- 19-9-1941
- Octeville, Manche
- Gaillon, Château de Gaillon, Eure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz
- Auschwitz, II-Birkenau
- 5-1-1943
- Auschwitz, Pologne




