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TRUFFERT Léon, Clément, Louis

Né le 21 mai 1901 à Vaudreville (Manche) ; domicilié à Tourlaville (Manche) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 16 août 1942 à Auschwitz.

TRUFFERT Léon, Clément, Louis // Naissance : 21-5-1901 à Vaudreville (Manche) ; Domicile : Tourlaville Manche () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 16-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

D’abord domestique agricole, puis patron de chaloupe, et enfin ajusteur à l'arsenal de Cherbourg, Léon Truffert est domicilié au hameau de l’Eglise à Tourlaville, au moment de son arrestation. Le 8 août 1925, à Tourlaville, il épouse Geneviève Lefèvre, née le 27 février 1902 à Sainte-Geneviève (Manche). Ils ont une fille, Léone, née le 22 juin 1926. Lors des élections municipales de Tourlaville des 5 et 12 mai 1935, Léon Truffert est candidat « indépendant » sur une « liste de concentration ouvrière » à majorité SFIO. Il est un militant actif du Parti communiste, bien connu des services de police (il vend l’Humanité à la criée). D’abord « affecté spécial » au titre des constructions navales du port de Cherbourg, il est rayé de l’affectation spéciale par mesure disciplinaire, le 10 mars 1940, et affecté au dépôt d’Infanterie n° 32 à Rouen. Il est démobilisé le 31 juillet 1940 à Marmande (Lot-et-Garonne). Revenu à Tourlaville, il est employé à l’atelier des réparations au service des bassins de l’arsenal.

Entré dans la lutte clandestine contre l’occupant dès octobre 1940, Léon Truffert milite au sein du Front national à partir de mai 1941. Selon André Defrance Lien interne, il participe au groupement de patriotes, à l’organisation de réunions clandestines de son comité, dont certaines à son domicile, il répartit et diffuse les publications patriotiques notamment à l’intérieur de l’arsenal. À la mi-juillet 1941, Léon Truffert est filé par la police, qui note qu’il rencontre plusieurs personnes dans un débit de boissons place Gambetta à Tourlaville. Il s’agit des instituteurs Pierre Rouxel, Auguste Daniel et Juliette Defrance. Lorsqu’à la fin du mois des tracts communistes sont trouvés à l’arsenal, Léon Truffert est « fortement soupçonné de les avoir jetés ou distribués ». Il est arrêté par la police française sur son lieu de travail à l'arsenal le 19 septembre 1941. Le même jour sont également arrêtés ses camarades Louis Hamel Lien interne, Marcel Hodiesne Lien interne, Edmond Laisné Lien interne, Léon Lecrées Lien interne et Charles Mauger Lien interne.

Détenu à la prison de Cherbourg, puis au camp de Gaillon du 20 septembre 1941 au 3 mai 1942, Léon Truffert est remis aux autorités allemandes à leur demande et interné au camp de Royallieu à Compiègne (mle 5 144) en vue de sa déportation comme otage. Le 6 juillet 1944, il est déporté à Auschwitz dans un convoi de 1 175 hommes (1 100 « otages communistes », 50 « otages juifs » et quelques droits communs). Le 8 juillet, à son arrivée, il est enregistré sous le numéro 46 161. Léon Truffert meurt à Auschwitz le 16 août 1942, d’après les registres du camp.

Son nom figure sur le monument aux morts de Tourlaville. Il est aussi présent à Saint-Lô sur le monument pour les victimes manchoises de la répression nazie.

 

Sources : SHD-Caen : 21P545364 ; EC (Tourlaville) ; Leclerc M., La Résistance dans la Manche, p. 41 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memoirevive.org ; memorialgenweb.org

Claudine Cardon-Hamet

Mots-clés :

Déporté
  • 21-5-1901
  • Vaudreville, Manche
  • Tourlaville, Manche
  • 19-9-1941
  • Cherbourg, Manche
  1. Gaillon, Château de Gaillon, Eure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (5144)
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (46161)
  2. Auschwitz, II-Birkenau
Décédé
  • 16-8-1942
  • Auschwitz, Pologne
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