
LEVY Jean, Hippolyte
Né le 24 mai 1897 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen ; déporté le 13 février 1943 à Auschwitz ; assassiné.
LEVY Jean, Hippolyte // Naissance : 24-5-1897 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 13-2-1943 à ; ; Assassiné
Fils de Nathan Lévy
et de Lucie Grombach, commerçants juifs de Rouen, Jean est de nationalité française.
À 20 ans, il fait la Première Guerre mondiale. Après son mariage avec Rachel Davidovici
en 1930, il vit encore dans le même immeuble que ses parents, 88 rue de la République.
Deux premiers enfants naissent de cette union, Alice
en 1932 et Raymond
en 1936. Jean est employé de bureau, entre autres pour la Raffinerie de Pétroles,
puis comptable dans le magasin de son père.
En octobre 1940, toute la famille est contrainte de se faire recenser comme juive
à Rouen. Tandis que Rachel s’installe avec ses enfants à Yerres (Seine-et-Oise) chez
sa sœur Ella Davidovici et donne naissance à sa seconde fille Suzanne
, Jean reste d’abord en Normandie. Depuis la vente forcée du magasin de son père en
juillet 1941, il y est en quête d’un nouvel emploi, mais il fait des allers-retours
entre Yerres, Rouen et Bihorel (Seine-Inférieure), où vivent désormais ses parents.
Il semble s’installer définitivement à Yerres au début de l’année 1942 et travaille
comme aide de laboratoire dans le cabinet dentaire de sa belle-sœur. Mais il est traqué :
comme à Rouen, son nom figurait encore sur le recensement des Juifs de décembre 1941,
il fait partie des hommes de 18 à 55 ans qui doivent y être arrêtés dans la rafle
du 6 mai 1942. Le policier français chargé de l’appréhender constate qu’il ne vit
plus à son domicile et l’enquête diligentée dans les jours suivants fait apparaître
qu’il a quitté Rouen trois ou quatre mois plus tôt.
Mais Jean Lévy n’est pas davantage en sécurité en Seine-et-Oise. C’est probablement à Yerres, où il réside 3 rue de l’Église, qu’il est arrêté début novembre 1942, officiellement pour infraction à l’ordonnance sur le port de l’étoile jaune. Interné à partir du 5 novembre à Drancy, il écrit à sa famille qu’il y exerce une fonction de « chargé de chambre ». Mais après l’arrestation de son épouse et de ses enfants deux mois plus tard, Jean Lévy est déporté avec eux dans le convoi no 48 du 13 février 1943 à Auschwitz, où il est assassiné.
Sa mémoire est honorée sur la stèle des déportés de la synagogue de Rouen, sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah et par une Stolperstein posée à Bihorel.
Sources : CDJC : F/9/5711, F/9/5778 ; AD76 : 3352W2, 51W170, 54W5320, 1R432, 6M685, 6M727 ; EC (Rouen) ; AP (Davidovici)
Corinne Bouillot
Mots-clés :
- 24-5-1897
- Rouen, Seine-Inférieure
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