Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

LEVY Nathan, dit Lévy-Grombach

Né le 2 octobre 1863 à Paris 9e (Seine) ; domicilié à Bihorel (Seine-Inférieure) ; déporté le 31 juillet 1943 à Auschwitz ; assassiné.

LEVY Nathan, dit Lévy-Grombach // Naissance : 2-10-1863 à Paris (Seine) ; Domicile : Bihorel-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 31-7-1943 à  ;  ; Assassiné

Nathan Lévy, issu d’une famille juive française, est employé de commerce au Havre (Seine-Inférieure) lorsqu’il épouse Lucie Grombach en 1895 à Remiremont (Vosges). Il emménage avec elle au 88 rue de la République à Rouen (Seine-Inférieure) et ouvre à cette adresse le magasin de lingerie et bonneterie « À la Boule d’Or », qu’il tient pendant plus de 45 ans. Le couple a trois enfants, Andrée née en 1896, Jean Lien interne né en 1897 et Simone née en 1898.

En octobre 1940, Nathan et Lucie sont recensés comme Juifs à la même adresse, où vit aussi Jean avec sa famille. Dans le cadre de l’aryanisation des entreprises juives, Nathan Lévy se voit imposer un administrateur provisoire pour son commerce dès janvier 1941. Six mois plus tard, il est contraint de vendre le pas de porte à un boucher sinistré et le stock est liquidé à bas prix. Le blocage de ses comptes laisse les siens sans ressources suffisantes. Entre temps, il s’est installé avec son épouse en dehors de la ville, à Bihorel, où il se pense sans doute plus en sécurité. Après le décès de Lucie en février 1942, puis l’arrestation de Jean en novembre de la même année, Nathan Lévy accueille, à son domicile du 20 rue Philippe Pétain, sa belle-fille Rachel Lien interne et ses petits-enfants Alice Lien interne, Raymond Lien interne et Suzanne Lien interne.

C’est là qu’il est arrêté avec eux par la police française dans la nuit du 15 au 16 janvier 1943, à 1 h 30, au cours de la grande rafle des Juifs de Seine-Inférieure planifiée par la Gestapo de Paris et la Sipo-SD régionale. Conduits à 4 h au centre de regroupement de la rue Poisson à Rouen, tous cinq en repartent peu après pour le camp de Drancy. Avec d’autres internés de plus de 70 ans, Nathan Lévy est transféré à l’hospice de l’hôpital Rothschild de Paris le 30 janvier. Alors que Jean et les siens ont déjà été déportés en février, lui-même est réintégré à Drancy le 23 juillet 1943. Huit jours plus tard, il part par le convoi no 58 à destination d’Auschwitz, où il est vraisemblablement gazé à son arrivée.

Le nom de Nathan Lévy est inscrit sur la stèle des déportés de la synagogue de Rouen et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris. À Bihorel, une Stolperstein honore sa mémoire.

Sources : AN : AJ38 4980/1544 ; CDJC : F/9/5711 ; SHD-Caen : 21P 478 023 ; AD76 : 3352W2 ; EC (Remiremont, Rouen, Bihorel) ; AP (Davidovici) ; gallica.bnf.fr

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déporté
  • 2-10-1863
  • Paris, Seine
  • Bihorel-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 15-1-1943
  • Bihorel-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Drancy, Seine
  3. Paris, Hôpital Rothschild, Seine
  4. Drancy, , Seine
31-7-1943, K58
  1. Auschwitz
Assassiné
  • Auschwitz, Pologne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation