MAGUIN Marie, Joseph, Georges, dit Georges

MAGUIN Marie, Joseph, Georges, dit Georges // Naissance : 9-9-1883 à Délémont (Suisse) ; Domicile : Sanvic Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 24-8-1944 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé

Georges Maguin est de nationalité suisse. Marié à Eugénie Cécile Dubail, il a trois enfants, Antoinette Thérèse et Raymond. Georges Maguin demeure alors à Sanvic, 10 place Vavasseur. Négociant en café, il vit dans l’aisance. Déjà engagé dans le groupe dit Morpain , il est recruté en janvier 1942 dans le mouvement L’Heure H par Henri Chandelier , codirigeant avec Roger Mayer . Il devient chef du groupe Sanvic sous le pseudo de Constantin. Lorsque L’Heure H intègre le réseau Buckmaster Salesman en juillet 1943, il est partie prenante. En tant que chef, il gère un dépôt d’armes chez lui, forme ses hommes au maniement du matériel de guerre, fournit des faux papiers d’identité et des cartes d’alimentation, recrute. Il contribue au sauvetage de trois parachutistes américains. Il fait aussi du renseignement militaire pour Londres et pour le réseau Béarn auquel il est affilié depuis août 1943. Le démantèlement du réseau Salesman rouennais a des répercussions sur le groupe havrais. Après Chandelier et Mayer, il est arrêté le 14 mars 1944 à 20 h à son domicile par la Gestapo de Rouen (Seine-Inférieure). Accusé de faire partie du groupe nommé « Combat » par les Allemands, il est d’abord incarcéré au Havre avec Gabriel Caillet , puis du 20 mars au 12 avril à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen d’où il est transféré au camp de Royallieu à Compiègne (Oise) (mle 31 684). Le 27 avril 1944, il est déporté à Auschwitz (mle 185 974). Le 12 mai 1944, il est redirigé sur Buchenwald (mle 52 973) où il décède le 24 août 1944 après un séjour au Revier, malgré l’assistance du médecin havrais Paul Denis . En octobre 1944, sa famille suisse tente d’avoir de ses nouvelles par l’intermédiaire de la Croix-Rouge internationale et maintient ses virements bancaires.

Il est homologué au réseau Buckmaster Hamlet avec le grade de sous-lieutenant et à Béarn.

À Sanvic, une plaque est apposée sur sa maison et une rue porte son nom. Il est aussi nommé sur le monument Résistance et déportation au Havre.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P511123 ; AD76 : 51W419, 51W425, 54W5363, 3868W. ; Garin, B., Une famille normande dans la tourmente nazis, p. 173, 203, 274, 359 ; havrais-en-resistance.fr

Chantal Cormont