MAILLEAU Maurice, Michel, Jean

MAILLEAU Maurice, Michel, Jean // Naissance : 7-5-1923 à Le Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 8-11-1943 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Décédé

Maurice Mailleau, célibataire et membre des jeunesses communistes, est un ouvrier qualifié traceur de coques aux Chantiers navals de Normandie à Grand-Quevilly-Rouen. À l’automne 1942 l’organisation départementale des FTP dirigée par André Duroméa, charge Albert Lacour  et Maurice Mailleau de recruter de jeunes volontaires pour la lutte armée contre l’occupant. Ils rassemblent d’abord des jeunes de Petit-Quevilly, puis, après février 1943, des réfractaires au STO de Seine-Inférieure et de la Somme.

Maurice Mailleau est recruté au sein des FTP en novembre 1942 par Micheline Jallabert , responsable de l’organisation dans le Calvados. Il rejoint la clandestinité totale à la fin du mois de janvier 1943 et occupe un appartement au 19 quai Cavelier-de-la-Salle à Rouen, fourni par Henri Levillain pour l’organisation FTP afin de cacher, nourrir et recruter les jeunes combattants futurs francs-tireurs. Maurice Mailleau participe à au moins douze faits d’armes dans la région rouennaise entre le 26 novembre 1942 et le 10 août 1943.

Pour venger le résistant havrais Jean Le Brozec , tué au Havre le 9 août 1943, Maurice Mailleau quitte la grotte de Barneville pour rejoindre au Havre Ernest Derrien  et Jules Bridoux  dans le but d’exécuter le chef de la police allemande de la ville, Ackermann. Mais l’attaque qui a lieu le 12 août se déroule mal : Jules Bridoux (chef du groupe de Barneville) est tué tandis qu’Ernest Derrien et Maurice Mailleau blessés sont arrêtés. Ramené à Rouen pour être interrogé sur ses activités résistantes, Mailleau est interné dans la section allemande de la maison d’arrêt de Rouen Bonne-Nouvelle. Son interrogatoire brutal, mené par l’inspecteur Alie, ne permet pas aux occupants de localiser la grotte de Barneville, car il garde le silence. Ce n’est que le 24 août que le Maquis de Barneville est démantelé.

Condamné à mort par le tribunal militaire allemand FK 517 le 5 novembre 1943, Maurice Mailleau est fusillé le 8 novembre 1943 au stand de tir du Madrillet à Grand-Quevilly avec sept autres camarades.

Depuis fin 1944, une rue de Petit-Quevilly porte le nom de Maurice Mailleau et son nom figure sur le monument commémoratif du stand de tir du Madrillet.

Sources : SHD Caen : 21P568244 ; fusilles-40-44.maitron.fr

Jean-Paul Nicolas