MARGERIE Ernest, Louis, Emile, Léon

MARGERIE Ernest, Louis, Emile, Léon // Naissance : 28-4-1911 à Mondrainville (Calvados) ; Domicile : Anctoville Calvados () ; Repression : Exécuté le 6-6-1944 à Caen (Calvados) ; Décédé

Ernest Margerie épouse le 9 juin 1942, Adelina, Françoise Daussy à Anctovile, veuve en premières noces de Eugène, Louis Grillon depuis le 30 juillet 1937.

Le couple vit à Anctoville avec les deux enfants encore à charge du premier mariage (Micheline née en 1931 et Jean en 1935).

Ernest est monteur électricien à la Société d’Electricité de Caen (SEC). Son emploi lié directement à l’exploitation du réseau de distribution publique d’électricité dans le secteur de Jurques lui permet de circuler librement et d’accéder en tout lieu sans éveiller de soupçon. Cette faculté a permis son recrutement en janvier 1943 comme agent de renseignement par Jean Caby  dans le cadre du réseau « Alliance » dont celui-ci est le responsable en second pour le Calvados auprès de Robert Douin .

L’organisation de Robert Douin est victime d’une rafle lancée au printemps 1944, Jean Caby est arrêté le 17 mars. Le 4 mai, Ernest est arrêté à son domicile par la Gestapo ainsi que son camarade René Loslier , lui aussi électricien à la SEC dans le secteur de Jurques et lui aussi membre du réseau « Alliance ».

Interné à la maison d’arrêt à Caen, il figure parmi les victimes que les nazis décident de fusiller le 6 juin 1944, suite au débarquement des alliés. Inhumés sur place et exhumés le 30 juin avant le départ des Allemands, les corps emportés par camion n'ont jamais été retrouvés.

Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés du 6 juin 1944, à Caen, sur le monument aux morts, à Anctoville (Calvados), sur une plaque commémorative dans les locaux d’Enédis à Bayeux, rue de la Résistance, et sur le monument mémorial de l’« Alliance », à Paris. Son nom figure également sur la plaque commémorative dans le hall de l’immeuble de bureaux d’EGF (aujourd’hui Enédis) à Caen, 8-10 promenade du Fort, où figurent tous les noms des victimes de la Seconde Guerre mondiale employées dans les sociétés électriques et/ou gazières du Calvados nationalisées en 1946 à l’origine d’Eléctricité de France et de Gaz de France.

Sources : SHD-Caen : AC 21 P 87218 ; SHD-Caen : AC 21 P 512655 ; Association Amicale « Alliance », Mémorial de « L’Alliance », sans date, p. 70-71 ; Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 171 ; D. Barraud, Les gaziers et électriciens du Calvados victimes de la 2 e Guerre mondiale, p. 17 ; J. Vico et J. Quellien, Massacres nazis en Normandie – Les fusillés de la prison de Caen, p. 133-144 ; memorialgenweb.org

Dominique Barraud