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GUYOT Jacqueline, Angèle, Léonie

Photo : SHD-Caen

GUYOT Jacqueline, Angèle, Léonie

Née le 30 janvier 1914 à La Ferté-Bernard (Sarthe) ; domiciliée à Maisons-Alfort (Seine) ; arrêtée à Montfort-sur-Risle (Eure) ; décédée le 2 juin 1945 à Terezin (Tchécoslovaquie).

GUYOT Jacqueline, Angèle, Léonie // Naissance : 30-1-1914 à La Ferté-Bernard (Sarthe) ; Domicile : Monfort-sur-Risle Eure () ; Repression : Déportée le 4-7-1944 à  ; 2-6-1945 à Terezin (Tchécoslovaquie) ; Décédée

Fille d’un employé des chemins de fer, Georges Guyot et d’une modiste, Georgette Brière, Jacqueline Guyot se marie à Paris en 1935 avec Henri Martin Lien interne et ont ensemble un fils, Michel, né en 1936. Domiciliés avant la guerre à Maisons-Alfort, on ne sait quelles raisons les incitent à rejoindre le département de l’Eure. Mais, quoi qu’il en soit, ils résident durant la guerre à Montfort-sur-Risle. Comme son époux, Jacqueline Guyot fait partie du réseau Goélette, en lien avec les services gaullistes du BCRA. Sous le nom de résistance de « Brière », elle travaille comme agent de renseignement pour Londres, depuis novembre 1943. Mais en ce printemps 1944, la résistance euroise subit des coups de boutoir particulièrement rudes. Le réseau Goélette est pratiquement entièrement démantelé, probablement à cause d’un Belge, Arnold Vanderhaegen qui, pour une raison inconnue a quitté la région parisienne, pour se mettre au service de la Gestapo d’Évreux. Après l’arrestation du chef local du réseau Jean Cathignol Lien interne, la Gestapo interpelle Jacqueline Guyot et son mari Henri Martin à leur domicile à Montfort-sur-Risle, le 29 mars.

Transférée à Rouen, au quartier allemand de la prison Bonne Nouvelle, Jacqueline Guyot part le 30 juin pour le fort de Romainville (mle 6 170). Le 4 juillet, elle fait partie du convoi ferroviaire qui s’ébranle de la gare de l’Est, à Paris, vers le camp de Saarbrücken Neue Bremm dans lequel se retrouvent aussi deux autres camarades du réseau : Geneviève Cherruel Lien interne et Blanche Corniot Lien interne. Le 25 juillet, elles entrent dans le camp de concentration pour femmes de Ravensbrück, (mle 47 162). Le 15 août, elle est affectée au Kommando de Neubrandenburg où, avec quelque 5 000 déportées, elle travaille pour la Luftwaffe. Son parcours est par la suite mal connu. En mars 1945, elle fait partie d’un convoi vers la Tchécoslovaquie et cherche encore, le 23 avril, à s’échapper pour rejoindre une camarade mourante. Il semble qu’elle rejoigne le camp central avant d’être à nouveau expédiée à une date inconnue dans un autre Kommando Neu Rohlau, où les déportées travaillent dans une fabrique de porcelaine, la Bohemia-Keramische Werke. Elle décède du typhus au camp de Terezin le 2 juin 1945.

Son nom figure sur la stèle commémorative des 40 Déportés de Maisons-Alfort.

Sources : SHD-Caen : 21P513315 ; SHD-Vincennes : 16P282241 ; Simone et ses compagnons présentés par leurs camarades de prisons et de camps, Éd. De Minuit, 1947, p. 182 ; memorialgenweb.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Déportée
  • 30-1-1914
  • La Ferté-Bernard, Sarthe
  • Monfort-sur-Risle, Eure
  • 29-3-1944
  • Monfort-sur-Risle, Eure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (6170)
4-7-1944, I.241
  1. Saarbrücken, Neue Bremm
  2. Ravensbrück (47162)
  3. Neubrandenburg (47162)
  4. Ravensbrück (47162)
  5. Neu Rohlau
Décédée
  • 2-6-1945
  • Terezin, Tchécoslovaquie
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