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CORNIOT Blanche, Alexandrine

Photo : SHD-Caen

CORNIOT Blanche, Alexandrine

Née le 7 août 1897 à Massangis (Yonne) ; domiciliée à Pont-Audemer (Eure) ; déportée le 4 juillet 1944 à Saarbrücken Neue Bremm ; rescapée.

CORNIOT Blanche, Alexandrine // Naissance : 7-8-1897 à Massangis (Yonne) ; Domicile : Pont-Audemer Eure () ; Repression : Déportée le 4-7-1944 à  ;  ; Rescapé Neubrandenburg Allemagnee

Originaire de l’Yonne, Blanche Corniot est la fille d’Eugène Corniot, un maçon, et d’Honorine Thénin, sans profession. Elle épouse à Paris le 21 octobre 1916 Émile Chevaleyrias qui exerce la profession de chirurgien-dentiste. Le couple s’installe à Pont-Audemer où la jeune femme assiste son mari comme prothésiste dans le cabinet dentaire qu’ils ouvrent rue Traversière non loin de leur domicile, place Victor Hugo. Qualifiée après la guerre de femme « pleine d’allant et de vaillance » aux dires d’un chef de la résistance, « Dada » dans la résistance opère comme agent de liaison au sein du sous-réseau Fléau du réseau Goélette dont son mari est l’un des principaux représentants. Ainsi, à l’automne 1943, « elle seconde son mari dans toute la mesure de ses forces et de ses moyens », en ravitaillant et aidant à diverses tâches. Mais depuis le mois de janvier 1944, une succession d’arrestations se produit dans les réseaux et les mouvements implantés dans l’Eure. En ce mois de mars 1944, le réseau Goélette est pratiquement entièrement démantelé à cause d’un Belge, Arnold Vanderhaegen qui s’est mis au service de la Gestapo d’Évreux. Blanche Corniot, son mari Émile et son neveu Paul Clémencin Lien interne sont pris dans les filets de l’inspecteur Alie et de la Gestapo le 31 mars peu de temps après les arrestations de Jean Cathignol Lien interne et d’Henri Lien interne et Jacqueline Martin Lien interne. Si son mari et son neveu réussissent à tromper l’attention de leurs gardiens le soir-même à la Feldgendarmerie de Pont-Audemer, la jeune femme reste prisonnière. Elle réussit néanmoins à se séparer discrètement de papiers et brassards à la Croix de Lorraine. Conduite au palais de Justice puis à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen, Blanche Corniot, Geneviève Friquet Lien interne et Jacqueline Martin sont transférées au fort de Romainville (mle 6 166), antichambre des camps de concentration du Reich. Le 4 juillet, un convoi quitte la gare de l’Est de Paris à destination du camp de Saarbrücken Neue Bremm où elles restent jusqu’au 25 juillet. Elles rejoignent ensuite le camp de concentration des femmes de Ravensbrück (mle 47 132). Le 15 août, elles entrent dans le Kommando de Neubrandenburg, astreintes au travail forcé pour la Luftwaffe. Seule Blanche Corniot survit à l’épreuve de la vie concentrationnaire : « les derniers jours ont été très durs. Les coups pleuvaient. La nourriture était insuffisante… Avec ma grande amie Tatie, nous avons pu leur échapper et réussir à nous cacher dans le camp ». Très affaiblie, elle est évacuée vers la Suède le 2 mai puis durant deux mois elle est soignée avant de supporter son rapatriement vers la France le 3 juillet 1945.

Nous ignorons la date précise de son décès qui survient vraisemblablement peu de temps après son retour puisque son nom figure sur une plaque commémorative en l’honneur « des déportés résistants morts en déportation », à l’hôtel de ville de Pont-Audemer.

SOURCES : SHD-Caen : 21P726872 ; SHD-Vincennes : 16P143160 ; EC (Massangis) ; Simone et ses compagnons présentés par leurs camarades de prisons et de camps, Éd. de Minuit, 1947, p. 156-159

Françoise Passera

Mots-clés :

Déportée
  • 7-8-1897
  • Massangis, Yonne
  • Pont-Audemer, Eure
  • 31-3-1944
  • Pont-Audemer, Eure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  3. Fort de Romainville, Seine (6166)
4-7-1944, I.241
  1. Saarbrücken, Neue Bremm
  2. Ravensbrück (47132)
  3. Neubrandenburg (47132)
Rescapée
  • 28-4-1945
  • Neubrandenburg, Allemagne
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