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MARTIN Henri

Photo : ONaCVG

MARTIN Henri

Né le 4 octobre 1910 à Sens-sur-Seille (Saône-et-Loire) ; domicilié à Maisons-Alfort (Eure) ; arrêté à Montfort-sur-Risle (Eure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.

MARTIN Henri // Naissance : 4-10-1910 à Sens-sur-Seille (Saône-et-Loire) ; Domicile : Montfort-sur-Risle Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Sandbostel Allemagne

Ingénieur chimiste de formation, Henri Martin est mobilisé comme affecté spécial après la déclaration de guerre, dans une usine de fabrication d’ypérite puis en 1940 dans les usines Rhône Poulenc à Vitry-sur-Seine. Marié depuis 1935 à Jacqueline Guyot Lien interne, père d’un enfant, Henri Martin habite avec sa famille au n°8, rue Lesieur à Maisons-Alfort, en région parisienne. Pourtant, il s’installe provisoirement en Normandie puisqu’en 1942, il assure la direction de la cidrerie et distillerie de Glos-sur-Risle dans l’Eure et élit domicile à Montfort-la-Risle, à quelques kilomètres.

En novembre 1943, il entre dans le réseau Goélette dont Émile Chevaleyrias, chirurgien-dentiste à Pont-Audemer est le chef. Il entreprend alors diverses missions de renseignement sur les activités des troupes ennemies, la localisation des lignes de défense allemande de l'estuaire de la Seine jusqu'à la Manche, au gré de ses déplacements professionnels.

Mais en ce printemps 1944, c’est une véritable hécatombe dans les rangs de la Résistance de l’Eure. Le réseau est pratiquement entièrement démantelé à cause d’un Belge, Arnold Vanderhaegen qui, pour une raison inconnue a quitté la région parisienne, pour se mettre au service de la Gestapo d’Évreux. Le Gestapiste a infiltré le réseau Goélette et dénonce ainsi tous ses membres : Émile Chevaleyrias et sa femme Blanche Corniot Lien interne, Yves Le Dû Lien interne, Maurice Seynave Lien interne, Henri Martin et son épouse Jacqueline Guyot, etc.

Incarcéré à la prison Bonne Nouvelle à Rouen dont il est extrait le 4 avril 1944 pour la prison d’Évreux d’où, sans doute après de sévères interrogatoires de la Gestapo, il rejoint le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu. Le 15 juillet 1944, il fait partie du convoi destiné au camp de concentration de Neuengamme avec quelque 22 déportés de l’Eure.

Sous le matricule 37 336, il part comme travailleur forcé au Kommando de Meppen-Versen, près des Pays-Bas pour des travaux de fortification. En décembre, il rejoint celui d’Hambourg et en avril 1945, il est évacué vers le camp de Sandbostel d’où il est libéré le 29 avril. Très affaibli, il est rapatrié le 10 juin 1945. Après deux ans passés dans les sanatoriums, il est inapte au travail, les séquelles de sa vie dans les camps étant particulièrement sévères.

Il décède le 22 octobre 1984 à l’âge de 74 ans à Créteil.

Une avenue de Maisons-Alfort, où il a été adjoint au maire après la guerre, porte son nom.

Sources : SHD-Caen : 21P592402 ; SHD-Vincennes : 16P397818 ; Journal de Rouen du 11 octobre 1945 ; deces.matchid.io

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 4-10-1910
  • Sens-sur-Seille, Saône-et-Loire
  • Montfort-sur-Risle, Eure
  • 29-3-1944
  • Montfort-sur-Risle, Eure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Evreux, Eure
  3. Compiègne, Oise (40122)
15-7-1944, I.247
  1. Neuengamme (37336)
  2. Meppen-Versen (37336)
  3. Hamburg (37336)
  4. Sandbostel
Rescapé
  • 29-4-1945
  • Sandbostel, Allemagne
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