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SEYNAVE Maurice, Honoré

Né le 18 juin 1903 à Roubaix (Nord) ; domicilié à Bernay (Eure) ; déporté le 15 août 1944 à Buchenwald ; décédéle 5 décembre 1944à Ellrich.

SEYNAVE Maurice, Honoré // Naissance : 18-6-1903 à Roubaix (Nord) ; Domicile : Bernay Eure () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à  ; 5-12-1944 à Ellrich (Allemagne) ; Décédé

Fils de Léon Seynave et de Louise Dumortier, Maurice Seynave travaille comme mécanicien et chauffeur d’automobiles. Il épouse Denise Lacroix dont il a une fille, Christiane, née en 1928. Veuf en premières noces, il se remarie le 14 novembre 1930 avec Berthe Nuttin. Le couple vit 5 rue de la Couture à Bernay dans l’Eure avec leurstrois enfants.

Maurice Seynave s’engage dans la résistance au sein du réseau Goélette, sous le pseudonyme de « Lacroix ». Il y accomplit de nombreuses missions de renseignement militaire et économique dans le département de l’Eure. Le 2 mars 1944, il est arrêté par la Gestapopour une action effectuée deux jours plus tôt à Montfort-sur-Risle dans ce même département. Son épouse expliquera que Maurice Seynave était résistant au service de la France combattante comme chargé de mission de 3e classe, au grade de sous-lieutenant et sous le commandement du colonel Dulac. On reproche à son mari d’avoir conduit en moto un certain Martin Lien interne. En l’espace de quelques jours, les membres eurois de Goélette sont arrêtés : Jean Cathignol Lien interne André Fontaine Lien interne, Yves Le Du Lien interne, Henri Martin, Raphaël Orquin Lien interne et trois femmes : Blanche Chevaleyrias Lien interne, Jacqueline Martin Lien interne et Geneviève Friquet Lien interne.

Maurice Seynave est présenté devant le tribunal militaire allemand de Rouen, puis détenu à Évreux, et interné à Fresnes (Seine).

Le 15 août 1944, il est déporté vers Buchenwald où il arrive le 20 août(mle 77 306). Le 3 septembre 1944, plus de 900 prisonniers sont conduits à Dora, et les deux tiers, dont Maurice Seynave, repartent dès le 7 pour le Kommando d’Ellrich-Juliushütte. Dans ce dernier camp, des milliers de détenus s’exténuent sur des chantiers dépendant du Sonderstab Kammler, à creuser des galeries ou à effectuer des travaux de génie civil en surface. Maurice Seynave y meurt le 5 décembre 1944, « par suite de privations et de mauvais traitements » selon son épouse. Raymond Grand est témoin de sa mort. Le général Montgomery, commandant en chef du 21e groupe d’armée, attribue à titre posthume à Maurice Seynave une attestation de service, selon laquelle « comme volontaire des Nations Unies, il a donné sa vie pour que la France soit libre ».

Son nom est porté sur le monument aux morts de l’arrondissement de Bernay, situé dans la ville ainsi que sur celui dédié aux résistants, à Saint-Étienne-l’Allier.

Sources : Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 2094

Dominique Mathieu

Mots-clés :

Déporté
  • 18-6-1903
  • Roubaix, Nord
  • Bernay, Eure
  • 2-3-1944
  • Bernay, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
15-8-1944, I.264
  1. Buchenwald (77306)
  2. Dora
  3. Ellrich
Décédé
  • 5-12-1944
  • Ellrich, Allemagne
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