
Photo : SHD-Caen
ORQUIN Raphaël, Jean
Né le 12 février 1924 à Pont-Saint-Pierre (Eure) ; domicilié à Serquigny (Eure) ; déporté le 31 mai 1944 à Neuengamme ; décédé en avril 1945 à Wöbbelin.
ORQUIN Raphaël, Jean // Naissance : 12-2-1924 à Pont-Saint-Pierre (Eure) ; Domicile : Serquigny Eure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à ; ; Décédé
Fils d’un émigré espagnol, bûcheron de profession, né à Denia en Espagne et de Marie-Louise
Fatima Lemattre, domestique et originaire du Pas-de-Calais, le jeune homme porte le
nom de son père : Raphaël Orquin. Poseur de voies pour l’entreprise de travaux publics
de Jean Viale à Serquigny depuis septembre 1942, Raphaël Orquin habite au hameau du
Petit Nassandres. Membre du groupe de Serquigny des FTPF depuis octobre 1943, son
jeune âge, il a à peine 20 ans, ne le dissuade pas de mener avec ses camarades moult
opérations visant à déstabiliser et contraindre l’ennemi ou encore à aider les camarades
réfractaires au STO. Son métier de poseur de voies n’est sans aucun doute pas étranger
à ces missions … Les sabotages de voies ferrées pour faire dérailler les trains du
Paris-Cherbourg et Rouen-Le Mans figurent parmi ses actions les plus importantes.
Il opère aussi dans la gare de Serquigny où il participe à l’incendie de wagons de
fourrages destinés à l'Allemagne, il coupe des lignes téléphoniques reliant les camps
d'aviation de la région de Bernay. Recruté par Edmond Doideau, le responsable du Front
national du canton de Brionne, le jeune homme appartient à un groupe sous les ordres
de Marcel Fleury, alias « Lucien » de Caudebec-lès-Elbeuf et de son adjoint Jean Cathignol
.
Mais les activités de ce groupe de FTP rendent nerveux les autorités locales. C’est
à la suite d’un coup de main pour dérober des titres de rationnement dans des mairies,
que le jeune homme est arrêté avec plusieurs camarades. Le 31 mai 1944, les gendarmes
de La Barre-en-Ouche et de Serquigny interpellent sept hommes : Jacques Blin
, Roger Harel
, Raymond Legrand
, Edmond Neveu
, Raphaël Orquin, Jacques Grée et Jacques Laridon sont livrés à la police allemande
et incarcérés à la prison Bonne nouvelle de Rouen. Le 23 juillet, Raphaël Orquin reçoit
le matricule 45 487 du camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu. Tous sont déportés
le 28 juillet vers le camp de concentration de Neuengamme mais Jacques Gréé et Jacques
Laridon s’évadent en sautant du train. Les autres arrivent au camp le 31 juillet.
Le jeune résistant est envoyé successivement au Kommando de Kalternkirchen puis à celui de Wöbbelin où l’on perd sa trace. Il est déclaré
disparu en 1946, puisqu’aucun témoin ni document ne peuvent attester des circonstances,
du lieu et de la date de son décès fixé, administrativement, au 1er janvier 1945. Edmond Neveu est le seul du groupe à rentrer parmi ces jeunes résistants
FTPF.
Le nom de Raphaël Orquin figure sur le monument aux morts de Serquigny.
Sources : SHD-Caen : 21P521842 ; SHD-Vincennes : 16P451413 ; Memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 12-2-1924
- Pont-Saint-Pierre , Eure
- Serquigny , Eure
- 31-5-1944
- Serquigny , Eure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (45487)
- Neuengamme
- Kaltenkirchen (40811 / 40871)
- Wöbbelin (40811 / 40871)
- Wöbbelin, Allemagne




