
NEVEU Edmond, Louis, Henry
Né le 14 janvier 1923 à Le Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; domicilié à Serquigny (Eure) ; déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.
NEVEU Edmond, Louis, Henry // Naissance : 14-1-1923 à Le Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Domicile : Serquigny Eure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à ; ; Rescapé Sandbostel Allemagne
Edmond Louis est né au 102 de la rue Thiers au Petit-Quevilly d’un père Henri Neveu,
chauffeur et d’une mère, Yvonne Quesney, mère au foyer, originaire de l’Eure. À l’âge
adulte, Edmond neveu travaille dans un garage à Serquigny où il exerce la profession
de peintre de véhicules automobiles. Il est domicilié au 14 rue Jean Pénard à Serquigny.
Depuis le mois de juillet 1943, il s’est engagé au sein du mouvement Vengeance, sous
les ordres de Roger Richer. À ce titre, il opère de nombreux coups de main et attaques :
désarmement de soldats allemands, sabotages et destructions de voies ferrées, de câbles
téléphoniques et de wagons ferroviaires en partance pour l'Allemagne Mais il fait
aussi office d’agent de liaison, hébergeant à l’occasion des résistants et des réfractaires.
De fait, en ce printemps 1944, les « hors-la-loi » du STO sont de plus en plus nombreux
dans la campagne euroise. Aussi les vols de titre de rationnement se multiplient dans
la région. En effet, la Résistance n’a d’autres choix pour les nourrir que d’obtenir
les titres d’alimentation… Par tous les moyens. C’est ainsi qu’une équipe de jeunes
FTP – ils ont à peine 20 ans – braque la mairie d’Épinay-en-Ouche le 30 mai 1944 pour
voler des titres d’alimentation et des bons de chaussures. Mais la gendarmerie française
a rapidement identifié les auteurs, tous de la région de Serquigny. Un coup de filet
provoque l’arrestation de sept résistants impliqués dans l’affaire : Jacques Blin
, Roger Harel
, Raymond Legrand
, Edmond Neveu, Raphaël Orquin
L’Aridon et Jacques Grée. Edmond Neveu est arrêté au garage où il travaille à Serquigny
et immédiatement livré aux autorités d’occupation qui, comme ses camarades, l’incarcèrent
dans le quartier allemand de la prison Bonne Nouvelle à Rouen. Le 23 juillet, ils
sont conduits au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 45 485 pour Edmond
Neveu) d’où partent les convois de déportés vers les camps de concentration du Reich. Cinq jours plus tard, un train s’ébranle vers l’Est. Si Jacques L’Aridon et Jacques
Grée réussissent à sauter du train, les autres arrivent le 31 juillet à destination
après un voyage éprouvant : le camp de concentration de Neuengamme. Edmond Neveu est
enregistré sous le numéro 40 816°. Envoyé comme travailleur forcé au Kommando de Salzgitter où les détenus travaillent pour le complexe industriel Hermann Göring,
à la production d’obus. Deux mois plus tard, il est transféré au « Kommando des bombes ». Constitués en équipes, les déportés sillonnent la ville de Hambourg
pour déceler les bombes non éclatées et les transporter jusqu’au lieu de neutralisation.
Le 15 décembre, il revient au camp central avant de repartir le lendemain pour le
Kommando de Wilhelmshaven. Aux alentours du mois d’avril 1945, il part pour le Kommando de Farge, dans le port de Brême puis il est évacué vers l’ancien camp de prisonniers
de guerre de Sandbostel. Sylvain Le Gall
, son camarade de captivité se souvient de leur arrivée dans ce camp-mouroir : « Soudain,
nous franchissons une porte grillagée recouverte de feuillage. Horreur ! Stupeur !
Nous entrons dans une cour des miracles comme n'en n'a pas imaginé Victor Hugo. Des
« restes », de ce qui étaient des corps humains circulent, comme leurs maigres forces
le leur permettent. Des fantômes ! Des squelettes ambulants ! ». L’un comme l’autre
sont libérés le 29 avril 1945.
Il est décédé le 30 octobre 2011 à Bernay (Eure).
Sources : SHD-Caen : 21P604740 ; matchid.io, memoiredeguerre.free.fr
Françoise Passera
Mots-clés :
- 14-1-1923
- Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
- Serquigny, Eure
- 31-5-1944
- Bernay, Eure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (45485)
- Neuengamme (40816)
- Salzgitter (40816)
- Neuengamme (40816)
- Hamburg, Kdo des Bombes (40816)
- Neuengamme (40816)
- Wilhelmshaven (40816)
- Farge (40816)
- Sandbostel (40816)
- 29-4-1945
- Sandbostel, Allemagne




