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HAREL Roger

Né le 22 septembre à 1925 Toutainville (Eure) ; domicilié à Fontaine-la-Soret (Eure) ; déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme ; décédé le 5 avril 1945 à Kaltenkirchen.

HAREL Roger // Naissance : 22-9-1925 à Toutainville (Eure) ; Domicile : Fontaine-la-Forêt Eure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ; 5-4-1945 à Kaltenkirchen (Allemagne) ; Décédé

Fils de Désiré Harel, gardien d’herbages et de Pauline Descelliers, sans profession, Roger Harel est né dans le quartier de La Couture à Toutainville. À l’époque des faits, il est devenu poseur de voies et travaille probablement à la gare de triage de Serquigny dans l’Eure. Mais il habite non loin de là, à cinq kilomètres au nord, dans le village de Fontaine-la-Soret (Eure). Depuis le mois de janvier 1944, le cheminot a rejoint la Résistance. Il est un membre actif – voire très actif – des FTPF du secteur de Serquigny sous les ordres de Jean Cathignol Lien interne. De fait, il est mêlé à de nombreuses affaires de sabotages, telle la destruction d’une ligne de 24 câbles téléphoniques privant tous les camps d’aviation allemands de communication ou encore le démantèlement de quelques rails sur les lignes de voies ferrées de Paris-Cherbourg et Rouen-Le Mans. Il a aussi incendié des fourrages destinés aux chevaux de l’armée allemande et, à l’occasion, participé à la « réquisition » de cartes d’alimentation pour les « hors-la-loi » cachés au maquis. De fait, en ce printemps 1944, les vols de titre de rationnement se multiplient dans la région. En effet, les réfractaires au STO affluent dans les campagnes et la Résistance n’a d’autres choix pour les nourrir que d’obtenir les titres d’alimentation… par tous les moyens. C’est ainsi qu’une équipe de jeunes FTP – ils ont à peine 20 ans – braque la mairie d’Épinay-en-Ouche (Eure) le 30 mai 1944 pour voler des cartes et des bons de chaussures. Mais la gendarmerie française a rapidement identifié les auteurs, tous de la région de Serquigny. Un coup de filet provoque l’arrestation de sept résistants impliqués dans l’affaire : Jacques Blin Lien interne, Roger Harel, Raymond Legrand Lien interne, Edmond Neveu Lien interne, Raphaël Orquin Lien interne, Jacques L’Aridon et Jacques Grée. Roger Harel est arrêté à son domicile à La Fontaine-la-Soret. Immédiatement livrés aux autorités d’occupation qui les incarcèrent dans le quartier allemand de la prison Bonne Nouvelle à Rouen, les résistants sont conduits, le 23 juillet, au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 45 477 pour Roger Harel). Cinq jours plus tard, un train s’ébranle vers l’Est. Si Jacques L’Aridon et Jacques Grée réussissent à sauter du train, les autres arrivent le 31 juillet à destination après un voyage éprouvant : le camp de concentration de Neuengamme. Roger Harel est enregistré sous le numéro 40 810. Envoyé comme travailleur forcé au Kommando de Porta, il en est sorti, à une date inconnue, pour rejoindre celui de Kaltenkirchen où se trouve Jacques Blin. C’est dans ce Kommando qu’il décède, comme son camarade, quelques mois plus tard, le 5 avril 1945. La vie concentrationnaire aura eu raison des plus jeunes résistants de l’affaire d’Épinay-en-Ouche.

Le nom de Roger Harel figure sur le monument aux morts de Fontaine-la-Soret.

Sources : SHD-Caen : 21P461616 ; EC (Toutainville) ; AD27 : 88W13, 88W50 ; memorialgenweb.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 22-9-1925
  • Toutainville, Eure
  • Fontaine-la-Forêt, Eure
  • 31-5-1944
  • Fontaine-la-Forêt, Eure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (45477)
28-7-1944, I.250
  1. Neuengamme (40810)
  2. Porta Westfalica  (40810)
  3. Kaltenkirchen (40810)
Décédé
  • 5-4-1945
  • Kaltenkirchen, Allemagne
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