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LEGRAND Raymond, Marcel, Jean

Né le 3 janvier 1925 à Serquigny (Eure) ; domicilié à Serquigny ; déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme : décédé le 23 janvier 1945 à Neuengamme.

LEGRAND Raymond, Marcel, Jean // Naissance : 3-1-1925 à Serquigny (Eure) ; Domicile : Serquigny Eure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ; 23-1-1945 à Neuengamme (Allemagne) ; Décédé

Fils de Robert Legrand cultivateur et de Mélanie Walter, sans profession, Raymond Legrand naît au hameau du Grand Hamel à Serquigny. Toujours domicilié avec ses parents, le jeune homme exerce la profession d’employé de commerce durant l’Occupation. Mais, craignant sans doute les réquisitions destinées au Reich, il décide en 1944 de se cacher et, pour survivre, il exerce la profession d’ouvrier agricole dans les campagnes alentour. Raymond Legrand est aussi, depuis l’automne 1943, un membre actif des FTPF du secteur de Serquigny et opère sous les ordres de Jean Cathignol Lien interne. En ce printemps 1944, les vols de titre d’alimentation se multiplient dans la région. En effet, les réfractaires au STO affluent dans les campagnes et la Résistance n’a d’autres choix pour les nourrir que d’obtenir les titres de rationnement… par tous les moyens. C’est ainsi qu’une équipe de FTP braque la mairie d’Épinay-en-Ouche (Eure) le 30 mai 1944 pour voler des cartes et des bons de chaussures. Mais la gendarmerie française a rapidement identifié les auteurs, tous de la région de Serquigny. Un coup de filet provoque l’arrestation de sept jeunes résistants impliqués dans l’affaire : Jacques Blin Lien interne, Roger Harel Lien interne, Raymond Legrand, Edmond Neveu Lien interne, Raphaël Orquin Lien interne, Jacques L’Aridon et Jacques Grée. Raymond Legrand est arrêté à La Barre-en-Ouche (Eure) et immédiatement conduit à la prison de Bernay. Comme ses camarades, il est livré aux autorités d’occupation et le résistant rejoint le lendemain, 1er juin, le quartier allemand de la prison Bonne Nouvelle à Rouen. Le 23 juillet, ils sont conduits au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 45 481 pour Raymond Legrand) d’où partent les convois de déportés vers les camps de concentration du Reich. Cinq jours plus tard, un train s’ébranle vers l’Est. Si Jacques L’Aridon et Jacques Grée réussissent à sauter du train, les autres arrivent le 31 juillet à destination après un voyage éprouvant : le camp de concentration de Neuengamme. Raymond Legrand est enregistré sous le numéro 40 775. Probablement pour des raisons de santé, le jeune homme, déclaré « inapte » aux yeux des Allemands, reste au camp central où il décède quelques mois plus tard, le 23 janvier 1945.

Son nom figure sur le monument aux morts de Serquigny.

Sources : SHD-Caen : 21P590473 ; AD27 : 88W13, 2331W146 ; EC (Serquigny) ; memorialgenweb.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 3-1-1925
  • Serquigny, Eure
  • Serquigny, Eure
  • 31-5-1944
  • La Barre-en-Ouche, Eure
  1. Bernay, Eure
  2. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Oise (45481)
28-7-1944, I.250
  1. Neuengamme (40775)
Décédé
  • 23-1-1945
  • Neuengamme, Allemagne
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