
MONTEL Marcel, Jean, Marie
Né le 15 avril 1885 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Elbeuf ; déporté le 7 juin 1944 à Neuengamme ; rescapé.
MONTEL Marcel, Jean, Marie // Naissance : 15-4-1885 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à ; ; Rescapé Ravensbrück Allemagne
Le docteur Montel est marié depuis 1919 à Jeanne Carroué. Médecin généraliste, il est aussi investi dès 1939 comme chef de la Défense passive à Elbeuf. Il entre alors en contact avec Perret, alias « Richard », au sein de l’Organisation Civile et Militaire (OCM). D’abord au Front national depuis février 1942, il rejoint ensuite OCMJ en juillet 1943. Il participe alors à de multiples activités pour la Résistance, notamment la collecte des fonds et la cache de matériel. Il effectue aussi des diffusions de tracts et journaux clandestins antinazis, assurant régulièrement les charges d’agent de liaison pour les membres de son réseau. Sa fonction de médecin lui permet aussi de délivrer avec complaisance de nombreux certificats d’inaptitude au travail afin de préserver les jeunes d’un départ en Allemagne.
Depuis le mois de mai 1943, une imprimerie clandestine a été remisée chez un résistant
du groupe Marcel Chevalier. Serge Vézier
, le chef FTP, juge la cache imprudente aussi décide-t-il de déménager les deux tonnes
de matériel d’imprimerie en pièces détachées pour des raisons de sécurité entre le
10 et le 20 septembre 1943. C’est Georges Fischer qui effectue le transport jusque
chez le docteur Montel. Recherché par la Gestapo, ce matériel sera à nouveau transporté par la suite dans la région du Neubourg.
Suite aux interrogatoires menés sur la personne de Roland Philippe, résistant elbeuvien
arrêté début décembre 1943, le docteur Montel est arrêté une première fois le 3 février
1944 par l’inspecteur de police Alie et la Gestapo, interrogé rapidement et relâché le lendemain. Mais il est à nouveau arrêté deux
jours plus tard, le 5 février, et incarcéré au palais de justice puis à la prison
Bonne-Nouvelle de Rouen. Tous ceux qui ont été impliqués dans l’affaire de l’imprimerie
clandestine ainsi que leurs chefs de groupe sont arrêtés début 1944. Si certains échappent
à la déportation, tels Lucien Briand, Georges Fischer et Marcel Chevalier, Génius
Turgis
, Pierre Robert
et Serge Vézier connaissent comme le docteur Montel les affres de la vie concentrationnaire.
Le médecin est ensuite transféré au Fronstalag 122 de Royallieu à Compiègne Royallieu le 19 mai (mle 37 053) puis déporté au KL Neuengamme le 7 juin (mle 33 816) ; il est ensuite déplacé au KL Ravensbrück le 7 avril 1945 d’où il est libéré le 30 avril.
Marcel Montel est rapatrié le 23 juin par Paris et est hospitalisé aussitôt à la Salpêtrière. Sans doute victime d’un bombardement, il a un éclat d’obus dans les poumons. Il décède le 15 mars 1951 à Elbeuf d’une complication pulmonaire consécutive aux séquelles de sa blessure.
Sources : SHD-Caen : 21P517917 ; « Mémoires de René Brunet » in Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf, n° 43-44
Hervé Arson
Mots-clés :
- 15-4-1885
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- 5-2-1944
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice/ prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (37053)
- Neuengamme (33816)
- Watenstedt (33816)
- Ravensbrück
- 30-4-1945
- Ravensbrück, Allemagne




