Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

ROBERT Pierre, Lucien, Gabriel, Ghislain

Né le 11 juin 1911 à Reims (Marne) ; domicilié à Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le 2 décembre 1944 à Hersbruck.

ROBERT Pierre, Lucien, Gabriel, Ghislain // Naissance : 11-6-1911 à Reims (Marne) ; Domicile : Saint-Pierre-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 2-12-1944 à Hersbruck (Allemagne) ; Décédé

Pierre Robert a été adopté par la nation le 9 juin 1920. Il se marie avec Eusébia Martin Gomez en 1931, avec laquelle il a deux enfants. Il exerce la profession de tailleur à son domicile. Avec le groupe de résistants dirigé par René Brunet Lien interne, il récupère des armes et des munitions. Il rejoint les Francs-tireurs et partisans en mars 1943 et devient chef d’un groupe de corps franc. Il organise ainsi des coups de main contre l’ennemi et participe à la formation de maquis pour abriter des clandestins, réfractaires au Service du travail obligatoire pour la plupart.

Suite à l’arrestation début décembre 1943 de Roland Philippe, qui assurait la liaison entre les clandestins cachés dans les maquis et les résistants en ville, la répression s’abat sur les résistants de la région d’Elbeuf. Pierre Robert est arrêté le 11 janvier 1944 à son domicile par la Gestapo et des policiers français dirigés par l’inspecteur de police Louis Alie, acquis à la Collaboration. Il lui est reproché d’avoir hébergé chez lui une personne récemment arrêtée. Son groupe de corps franc est également impliqué dans le recel et le transport d’une imprimerie clandestine, avec le gendarme Louis Malenfant, Marcel Chevallier, le docteur Montel Lien interne, Robert Geisser et Serge Vézier Lien interne.

Pierre Robert est d’abord incarcéré au palais de justice de Rouen avant d’être transféré au Fronstalag 122 de Royallieu à Compiègne (mle 31 707) le 12 avril 1944. Le 27 avril, il est déporté à Auschwitz où il arrive le 30 (mle 186 334) dans le convoi de non-juifs dit « convoi des tatoués ». Puis il est transféré du 12 au 14 mai au camp de concentration de Buchenwald (mle 52 408). Il est ensuite affecté au KL Flossenbürg (mle 10 173) le 25 mai et enfin au Kommando d’Hersbruck le 18 juin. C’est un camp de triste réputation au nord de la Bavière qui se distingue par sa taille et le grand nombre de victimes. Les travailleurs forcés doivent creuser des galeries destinées à l’implantation d’une usine de construction de moteurs d’avion de la firme BMW. Le chantier ne sera jamais achevé. C’est là que le résistant d’Elbeuf meurt le 2 décembre 1944.

Sa ville natale rappelle son souvenir sur le monument aux morts de la commune et sur une plaque commémorative située dans l’église.

l’Histoire d’Elbeuf , n° 43-44.

Sources : SHD-Caen :21P531566 ; « Mémoires de René Brunet » in Bulletin de la Société de

Hervé Arson

Mots-clés :

Déporté
  • 11-6-1911
  • Reims, Marne
  • Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 11-1-1944
  • Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31707)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (186334)
  2. Buchenwald (52408)
  3. Flossenbürg (10173)
  4. Hersbruck (10173)
Décédé
  • 2-12-1944
  • Hersbruck, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation