
VEZIER Serge, Jean, Albert, André
Né le 23 juin 1915 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le 4 octobre 1944 à Hersbruck.
VEZIER Serge, Jean, Albert, André // Naissance : 23-6-1915 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Aubin-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; 4-10-1944 à Hersbruck (Allemagne) ; Décédé
Serge Vézier, employé comptable, est marié depuis décembre 1939 à Simone Gallien.
Dès 1940, Robert Lésien
prend l’initiative de regrouper des résistants à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, dont Serge
Vézier, Arsène Guerbette
, René Kocher et Pierre Robert
. Des contacts sont pris avec les groupes Onfray, Dufour et Leseigneur de Rouen. En
janvier 1941, Serge Vézier entre dans la lutte clandestine contre l’occupant. Fin
1941, les groupes de résistants d’Elbeuf sont mis en relation régulière avec l’État-major
allié grâce à un contact entre Serge Vézier et Jean Lagarrigue, alias « colonel Boyer »,
responsable départemental du Front national.
Suite aux arrestations du printemps 1942, des mesures de sécurité sont prises, notamment
la constitution de corps francs cloisonnés. Un comité directeur réunit ainsi les chefs
de groupe pour coordonner les activités résistantes. René Brunet
et Serge Vézier prennent la direction des groupes d’Elbeuf. D’abord autonomes, ces
résistants rejoignent les Francs-tireurs et partisans en mai 1942. Ils se livrent
à des actions de sabotage et de récupération d’armes. En octobre 1942, Serge Vézier
entre au Front national. Il devient chef FTP du secteur d’Elbeuf à une date inconnue.
De source policière, ce serait l’un d’eux, un FTP de Petit-Couronne, René Blantron
, arrêté le 9 décembre 1943, sans doute brutalement interrogé, qui serait à l’origine
de l’arrestations du chef de secteur FTP d’Elbeuf, interpellé le lendemain. Son épouse
fuit dans l’Oise et entre au maquis de Noailles comme agent de liaison. Quant à Serge
Vézier, accusé de menées communistes et terroristes, il est incarcéré à Rouen à partir
du 10 décembre 1943 ou du 15 janvier 1944. Il a été ensuite transféré à Compiègne-Royallieu
le 12 avril 1944 et déporté par le convoi dit « des tatoués » du 27 avril, 3e convoi de non-Juifs destiné au camp d’Auschwitz (mle 186 534). Il est ensuite transféré
au KL Buchenwald le 12 mai où il arrive le 14 (mle 52 410). Enfin, il est transféré le
25 mai pour Flossenbürg (mle 10 282) et affecté le 18 juin au Kommando d’Hersbruck (mle 10 282). C’est là qu’il décède le 4 octobre.
Une rue de Saint-Aubin-lès-Elbeuf porte son nom après la guerre.
Source : SHD-Caen : 21P547497 ; « Mémoires de René Brunet », Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf n° 43-44
Hervé Arson
Mots-clés :
- 23-6-1915
- Caudebec-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- 10-12-1943
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz (186534)
- Buchenwald (52410)
- Flossenbürg (10282)
- Hersbruck (10282)
- 4-10-1944
- Hersbruck, Allemagne




