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LESIEN Robert, Léon, Georges

Photo : ONaCVG

LESIEN Robert, Léon, Georges

Né le 28 octobre 1909 à Maromme (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.

LESIEN Robert, Léon, Georges // Naissance : 28-10-1909 à Maromme (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Aubin-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé NA Allemagne

Marié avec Lucienne Auzoux, coiffeuse, et père d’un enfant, Robert Lesien est artisan coiffeur 47 rue de la République à Saint-Aubin-lès-Elbeuf. Depuis novembre 1941 il est en relation avec René Brunet Lien interne puis William Jackson, un agent de l’Intelligence service qui organise un réseau de renseignements depuis Londres. Ses actions résistantes consistent notamment à héberger des soldats britanniques en attente de rapatriement clandestin et à fabriquer de faux papiers. Fin 1941, deux soldats alliés cachés depuis le 26 juillet 1940 chez un couple, Robert Lien interne et Marie-Louise Boucher Lien interne sont conduits l’un chez les époux Michel, Jean Lien interne et Lucienne Lien interne l’autre chez Robert et Lucienne Lesien Lien interne avant d’être exfiltrés en zone non occupée. L’arrestation de ces deux Britanniques et de leur convoyeur dans la région de Bordeaux est à l’origine d’une vaste enquête à Elbeuf.

Soupçonné, Robert Lesien est arrêté par la Gestapo le 17 avril 1942, après l’attentat commis au Havre contre un soldat allemand le 3 avril 1942. Il est incarcéré neuf mois à Rouen, puis transféré au camp de transit de Compiègne le 19 janvier 1943. Il est aussitôt déporté au KL Sachsenhausen (mle 58 767) avant d’être utilisé comme main-d’œuvre servile dans le kommando Heinkel, le 24 janvier 1943, dépendant du camp de concentration de Buchenwald (mle 75 246). Le 28 juillet 1944, ses geôliers l’envoient dans d’autres kommandos, à Schönebeck et Halberstadt, où les déportés travaillent dans des conditions effroyables à la construction d’avions Junkers.

Mais le résistant survit à cette vie concentrationnaire. Libéré au cours de l’évacuation forcée du camp, le 8 mai 1945, il est rapatrié, malade, via le centre d’accueil de Lille où son passage est enregistré le 10 mai 1945.

Quant à son épouse, Lucienne, elle est arrêtée quelques semaines plus tard, le 6 mai 1942 à Saint-Aubin-lès-Elbeuf par la Gestapo. Elle est déportée à Ravensbrück le 29 août 1943 et revient, elle aussi, des camps

Robert Lesien décède le 11 mai 1984 à Saint-Aubin-lès-Elbeuf.

Une allée de Saint-Aubin-lès-Elbeuf porte le nom des époux Robert et Lucienne Lesien.

Source : SHD-Caen : 21P562838 ; « mémoires de Georges Tempier et de René Brunet », Bulletin de la société d’histoire d’Elbeuf, n°21, n° 43-44

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 28-10-1909
  • Maromme, Seine-Inférieure
  • Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 17-4-1942
  • Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58767)
  2. Heinkel (58761)
  3. Buchenwald (75246)
  4. Schönebeck (75245)
  5. Halberstadt (75246)
Rescapé
  • 8-5-1945
  • Allemagne
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